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Gabon /Présidentielle 2023: il n’y aura pas d’observateurs de l’Union européenne

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[]l n’y aura pas d’observateurs de l’Union européenne (UE) pour l’élection présidentielle de 2023 au Gabon. Une décision des plus hautes autorités de la République qui, en toute souveraineté, ont décidé de se passer des services de l’UE pour le scrutin avenir. Selon la norme internationale en la matière, il y a des procédures pour faire venir une mission d’observation électorale dans un pays. Pour avoir une mission d’observation électorale, il faut que le gouvernement fasse la demande. S’ils ne sont pas les bienvenus, les observateurs internationaux ne peuvent pas aller dans un pays souverain.

Dans le cas précis de l’Union Européenne, il faut se rappeler qu’en 2016, c’est le gouvernement gabonais qui a fait la demande d’une mission d’observation de la présidentielle de cette année-là. Mais contre toute attente, la mission d’observation de l’UE avait plutôt pondu un rapport qui laissait clairement transparaître la connivence de l’UE avec l’opposition.La délégation des observateurs de l’UE affichaient clairement leur proximité avec le candidat Jean PING, ils allaient régulièrement chez lui.

Cette situation qui avait provoqué un grand froid diplomatique entre le Gabon et l’Union européenne; au point que, 3 ans durant, il n’y avait plus de dialogue entre l’UE et le Gabon. Le chef de la mission diplomatique de l’UE de l’époque, Jochen KREBS avait alors dû faire profil bas. Ce n’est qu’en 2019 que l’UE et le Gabon avaient convenu de ne plus dépêcher des observateurs au Gabon. Ce qui ne sera donc pas le cas pour la présidentielle de cette année 2023.

Les faits tantôt rappelés soulèvent, en sus, la question de la partialité des missions occidentales d’observation des élections sur le continent. Les pays africains ou organisations africaines ne sont jamais sollicités en qualité d’observateurs lors des élections dans l’Union Européenne. Or, le principe de réciprocité devrait être de mise. En définitive, plusieurs pays africains ayant fait le choix d’organiser leur scrutin électoraux en toute souveraineté, le Gabon n’est donc pas une exception que l’on voudrait peindre, à souhait, sous les traits d’une dictature hermétiquement fermée à l’extérieur.

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