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Corridor Kye Ossi – Libreville: la banque mondiale veut réduire le nombre de postes de contrôle

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Dans une note de conjoncture publiée le 09 décembre 2022, la banque mondiale a fait état des tracasseries et cas de corruption sur l’axe Kye Ossi (Cameroun) – Libreville. En effet, au cours de cette enquête, l’institution de Bretton Woods révèle qu’environ 24% des commerçants disent être soumis à des frais discrétionnaires au niveau des postes de contrôle tout au long du corridor commercial. Au final, 46% du coût total payé pour le dédouanement d’un camion de marchandises entre le Gabon et le Cameroun résulte de frais non officiels.

«En moyenne, un camion de 20 tonnes transportant des marchandises de la frontière camerounaise à Libreville s’attend à être arrêté à plusieurs points de contrôle ; plus précisément à 44 arrêts, soit une fois tous les 10.8 kilomètres au total. Au total, ces arrêts occasionnent un retard de plus de 15 heures et coûtent 3.736 dollars US, soit 1.980.000 francs CFA. Trois arrêts sur quatre relèveraient de la tracasserie», indique la Banque mondiale, selon des propos recueillis par nos confrères de “Le Nouveau Gabon”.

Conséquence : le coût des produits sur le marché est plus élevé et renchérit la vie au Gabon, tout en pénalisant le commerce extérieur du pays. « Les tracasseries représentent 14% des prix finaux à la consommation pour certains produits de base sur le corridor Cameroun – Gabon, soit au total environ un tiers des prix finaux à la consommation », poursuit l’institution de Bretton Woods.

Fort de ce constat, la Banque mondiale, pour remédier à la situation, recommande un certain nombre de mesures parmi lesquelles la réduction du nombre de postes de contrôle le long des corridors commerciaux, l’amélioration des supports de diffusion, la fourniture d’informations claires et pratiques sur les procédures commerciales et les frais officiels, la mise en place d’un guichet unique pour le commerce agricole extérieur.

Il est opportun de rappeler que le Président de la commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale ( CEMAC), le Pr Daniel ONA ONDO, à de nombreuses reprises, a dénoncé le trop grand nombre de barrages existant dans les corridors commerciaux, constituant des entraves à la libre circulation dans la sous – région.

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