Société

Population mondiale: vers une carence de femmes ?

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D’après l’organisation des nations unies (ONU), il y huit (8) milliards d’individus qui peuplent la planète depuis le 15 novembre 2022. A ce rythme, il faudra attendre 2050 pour dépasser les 9 milliards puis 2100 pour atteindre les 10 milliards d’humains sur la planète. Mais une tendance s’observe depuis quelques années déjà : celle de la masculinisation de la population mondiale.

S’il y a, à peu près, le même nombre de femmes que d’hommes sur Terre, ces derniers sont un peu plus nombreux : selon des chiffres publiés par l’ONU en 2020, sur 1.000 personnes, 504 sont des hommes (50,4%) et 496 des femmes (49,6%). Il naît un peu plus de garçons que de filles : 106 garçons pour 100 filles. Mais la mortalité est supérieure chez les garçons, dans l’enfance mais aussi à l’âge adulte.

Le monde fait, donc, face à une ‘’carence’’ de femmes en âge de procréer, qui pourrait conduire à des déséquilibres lourds de conséquences. Il est surtout observable en Chine et en Inde, les deux pays les plus peuplés de la planète, représentant 37% de la population mondiale. En effet, l’on peut y observer un rapport de masculinité nettement plus élevé que la moyenne : dans certaines régions, l’on compte 120 garçons pour 100 filles.

Ce phénomène est, à la fois, d’ordre culturel, économique et social : en Inde et en Chine, mettre au monde une fille est considéré comme un risque pour la famille : destinée à se marier, la fille versera une dot et devra se consacrer à sa belle – famille, tandis que le garçon apportera aide et sécurité à ses parents. Cette conception des choses a causé beaucoup de tort à la gent féminine car, selon la catégorie socio-professionnelle, l’on préfère investir dans un examen prénatal et choisir d’avorter plutôt que de s’endetter toute une vie pour subvenir à l’éducation et au mariage d’une fille.

Ainsi, rien qu’en 2016, le centre asiatique pour les droits de l’homme a évalué à environ 1,5 million le nombre de fœtus féminins éliminés chaque année. En Chine, 35 ans de politique de l’enfant unique ont causé la disparition de millions de filles par avortements sélectifs ou infanticide. Même chose pour l’Inde où ces pratiques ont considérablement réduit la population féminine, essentiellement dans le nord du pays.

La Chine et l’Inde accusent un déficit global d’environ 160 millions de femmes ; ce ‘’manquant’’ pourrait même atteindre 225 millions d’ici 2025. Si les choses restent en l’état, c’est tout un pan de la population mondiale qui ne pourra être renouvelé. Pour des raisons socio – économiques, il faut aussi s’attendre à une baisse du taux de natalité d’ici 20 à 40 ans.

Face au risque de vieillissement de la population et le ralentissement de l’économie mondiale, certains pays ont choisi d’adopter des mesures pour endiguer le phénomène, notamment en améliorant le statut des femmes, en interdisant le dépistage du fœtus et l’avortement sélectif et en menant des campagnes de sensibilisation sur les dangers du déséquilibre démographique entre les hommes et les femmes !!!!

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