Economie
Gabon /Transport des grumes: l’ARTF dispose de 72h pour trouver une solution d’urgence
A ce jour, la filière forêt-bois représente 4% d’utilisation de la voie ferrée, posant ainsi la problématique du transport des essences forestières, devenu un véritable casse-tête pour les exploitants. C’est ce constat qui a motivé la tenue ce 14 septembre 2022, par l’Autorité de régulation du transport ferroviaire (ARTF) dans ses locaux, d’une rencontre entre les acteurs de l’économie forestière et la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag). De sorte, à esquisser une solution d’urgence afin de procéder à l’acheminement des grumes.
La séance de travail, présidée par le ministre des Transports, Brice Constant PAILLAT avec la participation du ministre délégué aux Eaux et forêts, Michel Stéphane BONDA, s’est tenue en présence de deux acteurs d’envergure du secteur. Dont les autorités de l’ARTF, Patrice Aboubakar NENDJOT et des représentants du concessionnaire de la voie ferrée, Setrag.
Des plaintes des forestiers, «des emplois menacés», la situation qui revêt un caractère «urgent» selon Brice PAILLAT méritait d’être abordée en présence de l’ensemble des parties concernées par cette question. De manière à «envisager des solutions pragmatiques (…) pour écouler tout le bois qui se trouve au sol à Franceville, Moanda et Lastourville». Cela dans les délais les plus rapides.
Au terme des échanges qui ont été quelques peu houleux, il revient désormais au bras séculier de l’État en matière de régulation du transport ferroviaire, d’encadrer le travail technique entre les exploitants forestiers et la Setrag «sous l’égide de l’ARTF, afin de produire, sous 72 heures un plan d’urgence qui permettrait vraiment de transporter toute la production qui est au sol aujourd’hui».
Pour cette fois encore, la compétence du régulateur est sollicitée pour faciliter, ou mieux optimiser la part de l’économie forestière dans le PIB national. Et cet exercice l’ARTF ne le connaît que trop bien, d’autant qu’elle l’a d’ores et déjà effectué, entre Setrag et la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) aux fins de faciliter l’augmentation des capacités d’approvisionnement industriel et ménager des produits blancs. Et c’est par la signature d’une convention en décembre 2021, que la problématique a connu une fin heureuse.
