Société/Environnement
Gabon: le satirique “Bazooka” en appelle à l’intervention de RSF
Le 07 janvier 2015, ce jour-là, en France, en s’en prenant au journal satirique, Charlie Hebdo, lors d’un attentat des plus meurtrier tuant 8 membres de la rédaction, c’est la liberté de la presse qui a été attaquée. Le Gabon, où l’on revendique la pluralité d’opinions saurait-il être exempt de combat pour la liberté de la presse? L’on pourrait être amené à s’interroger de la sorte au regard des “pressions” que dit subir le directeur de publication de l’hebdomadaire satirique “Bazooka”, Olivier KONATE. Des tribulations, que le journaliste a exposé, dans un courrier daté du 2 septembre 2022, au secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe DELOIRE. Sollicitant de l’organisation, qu’en dépit de ses opinions, elle fasse rayonner la liberté de la presse.
Il faut dire que depuis qu’une procédure judiciaire a été instruite contre Olivier KONATE pour diffamation, celui-ci ne parvient plus à dormir du sommeil du juste. En effet, celle-ci serait perturbée par l’angoisse de voir 30 années de travail, d’engagement et même de passion certaine pour son métier, voler en éclat. «Une situation grave», dit-il, face à laquelle sa plume de passionné n’aurait su se taire. Choisissant ainsi d’en appeler à l’intervention de RSF, qui, rappelle-t-il, ne saurait être à «géométrie variable», autrement dit, «en fonction de leurs opinions ou de leurs orientations politiques».
Une guerre entre confrères qui ne partageraient pas les mêmes bornes politiques ? C’est cela que laisse entendre l’adresse du directeur de publication de Bazooka. Car indexe-t-il, «ce n’est pas parce que les médias dirigés par MM. François DJIMBI et Harold LECKAT sont notoirement d’une sensibilité proche de l’opposition qu’ils doivent être autorisés à se livrer, en toute impunité, à des entreprises dont le but est de museler les médias qui ne partagent pas leurs opinions».
Pour Olivier KONATE, qui affirme avoir connu en plusieurs années de carrière, «pressions» et «menaces» innombrables, il est certain de n’avoir jamais connu «rien de comparable à ce qui [m] arrive aujourd’hui». Voilà qui est inconvenant pour la réputation de la presse gabonaise qui s’enlise dans une confrontation sans merci. Il est désormais évident que de même la majorité l’opposition ne fait l’unanimité, mais jusqu’où iront ces «confrères», pour faire montre de leur force les uns aux autres?