Politique
Attendu à Paris en « octobre », PING pourra-t-il cette-fois quitter le Gabon ?
Jean PING devrait se rendre à Paris en France dans la période «fin septembre-debut octobre 2022». Cette information parue dans Le confidentiel ”Échos du nord » N°35 du vendredi 09 septembre 2022, laisse sous-entendre que ce voyage dans l’hexagone de l’opposant gabonais revêterait un caractère officiel. Rien, cependant, n’a filtré sur le calendrier y relatif; même si on évoque d’éventuelles rencontre avec des personnalités du gouvernement français.
L’annonce de ce voyage soulève notamment la question de savoir si l’interdiction de sortie du territoire national prise en 2018 a été levée ? Pour mémoire, Jean PING, qui continue de revendiquer sa victoire à la présidentielle de 2016, est officiellement interdit de quitter le pays depuis 2017. Dans sa publication du 08 mars 2018, Jeune Afrique expliquait que les avocats de PING, en particulier Me Jean-Rémy BANTSANTSA, avaient alors tenté d’obtenir l’annulation de cette mesure prise le jour de la convocation de l’opposant comme témoin dans l’enquête visant Pascal OYOUGOU – qui est accusé de « complot contre l’autorité de l’État ». PING s’était fait représenté par ses conseils, dont Me Jean-Rémy BANTSANTSA, chargés de contester cette mesure restrictive de liberté, selon lui « excessive » dans le cadre d’une simple convocation et ne relevant pas de la compétence du juge d’instruction. Les avocats du « président élu de 2016 » (sic) avaient alors réclamé la révocation du juge. Laquelle demande qui devait être examinée par la cour d’appel de Libreville, n’aurait jamais été examinée par qui de droit. Faisant que l’interdiction de sortie du territoire national à l’encontre soit encore active à ce jour. À moins que la cour d’appel de Libreville ait rendue sa décision en catimini ; ce qui justifierait que PING puisse aujourd’hui voyager hors du Gabon.
L’opposant au « carnet d’adresses » a fait parlé de lui il y a quelques jours. Jean PING a été copieusement raillé sur la toile suite à son message de condoléances à la couronne anglaise. Et pour cause. Le président élu des charbonnages était fermement opposé à l’adhésion du Gabon au Commonwealth. La marque de sympathie qu’il vient témoigner à la famille royale britannique, paraît par conséquent des plus déplacée. On reproche notamment au candidat malheureux de la présidentielle de 2016, d’avoir omis de mentionner Charles III à chaque partie de son adresse. Pour certains, il s’agit d’un oubli volontaire du fait des relations privilégiées entre Ali BONGO ONDIMBA et le nouveau roi d’Angleterre (par ailleurs chef du Commonwealth).
MEZ