Religion

Ouverture d’une église : et si le Gabon s’inspirait du modèle rwandais ?

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Le cas Emmanuel NDZOMA devrait faire école et donner à l’État de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter de retomber dans les mêmes travers. Face aux dérives et l’exemple récent, le Gabon pourrait s’inspirer du modèle rwandais en durcissant la législation portant ouverture d’une église. Ou du moins, mettre des gardes-fous pour éviter que pareil scandale ne se reproduise. Et pour cause. Au Rwanda, l’ouverture d’églises est assujettie une autorisation gouvernementale valable un an. D’ici quelques mois, les conditions d’ouverture de lieux de culte pourraient davantage de durcir. Une nouvelle loi sur les congrégations religieuses qui rendra plus difficile l’ouverture d’églises serait sur la table du Parlement, à cet effet.

Cette loi – qui devrait être adoptée au courant de l’année – oblige aussi les prédicateurs à suivre des cours de théologie, affirmant vouloir protéger par là les Rwandais contres certains prédicateurs «qui duperaient leurs fidèles par des sermons trompeurs». Évidemment, il ne s’agit pas faire du copier-coller et contractualiser. L’État pourrait s’adjoindre les services des ministres du culte à la notoriété, respectabilité et responsabilité avérées. Élaborer un code d’éthique et de déontologie ecclésiastique. Surtout que le cas Emmanuel NDZOMA n’est pas le seul.

L’on se souviendra de David Elisée MAPAKOU, emprisonné en 2007, pour viol d’une mineure de 13 ans dans un motel à IAI, dans le 5e arrondissement de Libreville. La victime avait été emmenée dans son église “Chandelier d’Or” par sa mère, au plus fort de ses ennuis de santé. Prétextant un rituel nocturne sur la plage d’Antarès, à quelques encablures de son église, le prétendu serviteur de Dieu avait bifurqué pour emmener l’adolescente dans une structure hôtelière. « Tu suc*ras ton roi et tu seras guérie », avait-il dit à la gamine, lui demandant de lui faire la f*lation, avant les rapports se*uels proprement dits.

Emmanuel NDZOMA n’en serait pas loin. Dans une publication à charge notamment relayée sur les réseaux sociaux, le Dr Charles Didier BOUNGOUERE
Juriste/Sociologue, par ailleurs
Enseignant chercheur des universités, présente le leader de l’Eglise synagogue du Gabon (ESG) comme «le chef d’une organisation criminelle». L’universitaire ne met pas de gant pour le dire. «L’affaire de la synagogue de Satan du Gabon est celle d’un groupe organisé dans le crime. C’est clairement et parfaitement UN DANGER PUBLIC». Outre les faits «d’escroquerie morale» et les «fausses prophéties» déjà retenus à l’encontre du «prophète», Dr Charles Didier BOUNGOUERE évoque une affaire de viol présumé dont se serait rendu coupable Emmanuel NDZOMA.

Que dire de la jeune fille Nadia âgée de 17ans qui aurait été violée à plusieurs reprises par NDZOMA ? Les parents de la jeune Nadia venaient la déposer à la synagogue pour un travail spirituel. NDZOMA aurait profité à mettre un produit (somnifère) dans l’eau qu’il lui donnait. Lorsqu’elle s’endormait, NDZOMA abusant d’elle. A chaque fois elle constatait qu’au réveil elle avait des douleurs dans les parties intimes. Elle a signalé à ses parents qui n’ont pu rien faire faute de preuve et face aux menaces de NDZOMA qui se targuait d’avoir des soutiens haut placés. Aujourd’hui “l’homme de Dieu” ne peut que répondre de ses actes affreux ». À la lumière de tout ceci, disions-nous, l’État devrait mettre les gardes-fous, notamment en durcissant la législation en matière d’ouverture d’église.

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