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Gabon /Scission à l’UN: M-M MBORANTSOUO tranche et scelle la division du parti

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Dans sa décision datée du 24 août dernier, la Cour constitutionnelle acte la scission de l’Union nationale (UN) en donnant raison à Paul-Marie GONDJOUT. Dans la foulée de sa démission le 22 juillet 2022, ponctuée par la création de l’Union nationale initiale (UNI) dont le dossier constitutif est déposé au ministère de l’Intérieur jeudi 28 juillet 2022, le beau-fils et « fils spirituel politique » de Zacharie MYBOTO avait saisi la Cour constitutionnelle pour solliciter la constatation de la vacance des sièges des conseillers municipaux et départementaux concernés et leur remplacement sur la liste que l’UN avait présentée lors des élections locales du 6 octobre 2018.

En réaction, le directoire de l’UN avait décidé, le 1er août 2022, d’exclure Paul-Marie GONDJOUT et les 21 conseillers municipaux et départementaux (sur les 146 que compte ce parti) acquis à sa cause. Avant de saisir la Cour constitutionnelle qui, dans sa décision du 24 août 2022 évoquée tantôt, a donné raison au beau-fils de Zacharie MYBOTO. Relevant que ni les statuts, ni le règlement intérieur de l’Union nationale n’ont prévu des modalités de règlement en cas de scission, Marie-Madeleine MBORANTSUO a rejeté le recours introduit par le secrétaire exécutif de l’UN, Minault Maxime ZIMA EBEYARD.

La Cour constitutionnelle a renvoyé les deux parties devant Lambert-Noel MATHA pour arbitrage. Car, «seul le ministre chargé de l’Intérieur est compétent, en cas de difficulté, pour statuer sur les scissions advenues au sein des partis politiques comme c’est le cas en l’espèce ». Au regard de la tournure que prennent les choses, il est fort à parier que le ministre de l’Intérieur penchera du même côté que Marie-Madeleine MBORANTSUO. Échec donc à Paulette MISSAMBO. Une catastrophe à un an de la présidentielle. André MBA OBAME peut se retourner dans sa tombe : son parti est mort avec lui.

MEZ

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