Éducation
Gabon /Rentrée scolaire 22–23: “trop tôt”, “trop cher”, les parents d’élèves ne sont pas prêts !
Prévue pour le 5 septembre 2022, la rentrée des classes avance à grands pas. Dans presque toutes les surfaces commerciales, l’on peut apercevoir des étals entiers consacrés aux fournitures scolaires, afin de permettre aux écoliers de reprendre le chemin de l’école, en toute sérénité. Toutefois, force est de constater que, du côté de la clientèle, notamment les parents d’élèves, l’engouement est à peine perceptible.
La raison évoquée est, la plupart du temps, le manque de moyens financiers. «Là, c’est trop difficile, regrettable et ça n’en vaut pas la peine. Pourquoi ? parce que les fournitures sont chères (…) tous les prix ont augmenté : les cahiers, les stylos, etc. et on n’a pas de finances», a déclaré Dani, un riverain approché par nos confrères de “NOUR Radio TV”.
L’autre raison mentionnée est la date choisie par les pouvoirs publics, jugée si proche que les parents n’ont pas eu suffisamment de temps pour se préparer. « Nous sommes sous pression et pas suffisamment préparés. Nous sommes obligés de courir à droite et à gauche et, parfois, des moyens de bord qui ne suivent pas. Donc, certains ne sont pas sûrs qu’ils pourront, de manière effective, permettre aux enfants d’être à l’école dès lundi matin car ils ne sont pas prêts », a soutenu Séverin, un autre riverain, qui, par ailleurs, déplore que les allocations de rentrée scolaire ne concernent que les fonctionnaires : il estime que cela aurait été plus juste que toutes les couches de la société en bénéficient.
Néanmoins, en dépit de ces manquements, plusieurs parents d’élèves se rendent au marché et effectuent des achats de fournitures pour leurs enfants. « Il y a beaucoup de clients, venus d’un peu partout, des quartiers de Libreville et d’autres communes, comme Ntoum, Cocobeach ou Essassa. Ils viennent tous acheter des cahiers à la gare routière», s’est exclamé John, un commerçant, visiblement ravi de cette embellie.
Les parents d’élèves auraient donc besoin, non seulement, d’un report du début de la rentrée scolaire 2022 – 2023, afin de mieux se préparer ; mais aussi, un appui financier, surtout en cette période de flambée des prix. Gageons que ces doléances recevront un écho favorable de la part des pouvoirs publics.