Éducation

« Pas rentrée scolaire avant le 25 septembre », Marcel LIBAMA invite les enseignants « au boycott »

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Dans une interview publiée le 28 août 2022 sur les réseaux sociaux, Marcel LIBAMA, l’une des figures emblématiques du syndicalisme au Gabon, a livré son sentiment quant à la rentrée scolaire 2022 – 2023, prévue pour le 5 septembre, et la rentrée administrative a eu lieu ce 29 août 2022. Le syndicaliste soutient que la rentrée des classes ne saurait avoir lieu après seulement deux (2) mois de vacances et, fort de cette conviction, il appelle les enseignants à ne pas se présenter à leur lieu de travail le jour fixé par les pouvoirs publics.

De prime abord, Marcel LIBAMA soutient que cette date a été choisie en raison de l’élection présidentielle qui doit avoir lieu l’an prochain, s’interrogeant sur le rapport entre une échéance électorale et la rentrée des classes. Pour le syndicaliste, cette raison est très peu pertinente.

« Il est, pour nous, inadmissible d’accepter cette rentrée précipitée, d’où mon invitation, aux enseignantes et enseignants, à boycotter cette rentrée pour des raisons politiques », a répondu Marcel LIBAMA au reporter qui l’interrogeait, avant de poursuivre : « je rappelle que les vacances ne sont pas un luxe mais un élément pédagogique ; c’est un temps qui est donné aux enseignants et élèves pour se reposer, afin de préparer l’année scolaire suivante ».

S’agissant des affectations, nominations et mutations, le syndicaliste estime que c’est une raison supplémentaire pour boycotter la rentrée scolaire en ce sens qu’elles ne seraient toujours pas effectives. « Nous sommes à une semaine de la rentrée scolaire et nous ne savons pas exactement où nous serons en poste », a souligné Marcel LIBAMA.

Le membre de la CONASYSED a saisi l’occasion pour rappeler que le déplacement des enseignants affectés ou mutés est à la charge de l’Etat mais, selon lui, depuis quelques années, les enseignants se rendent à leur lieu d’affectation à leurs frais. D’autres sujets, notamment ceux relatifs aux établissements scolaires, furent abordés au cours de cet entretien.

« Nous ne devons pas accepter que l’on touche à nos vacances parce que, pour les enseignants, les vacances sont comme les fonds communs, pour le personnel du Trésor Public, des impôts et des hydrocarbures. Il faut laisser les enseignants et les enfants se reposer », a conclu le syndicaliste.

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