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Arabie saoudite :Une opposante condamnée à 34 ans de prison pour des tweets: chose impossible au Gabon
Une Saoudienne condamnée en appel le 09 août 3022 à 34 ans de prison, pour des posts sur Twitter. Une affaire retentissante à l’échelle internationale qui rappelle les propos du porte-parole du gouvernement Alain-Claude BILLIE BY NZE pour qui avait assuré lors de son passage sur la Matinale de “Urban FM” , que le Gabon ne saurait être qualifié de dictature. Ce, dans la mesure où opposants, syndicalistes et activistes s’expriment librement sans crainte aucune de quelque représailles.
Comparativement au Gabon où le pouvoir tolère la libre expression du reste consacrée par la loi fondamentale (la Constitution), Salma AL-SHEHAB, étudiante avait été arrêtée en janvier 2021 et est notamment poursuivie par la justice saoudienne pour son « aide » à des opposants, fournie via de simples tweets. La peine de 34 ans de prison à elle infligée, serait « la plus longue peine d’emprisonnement jamais infligée par les autorités saoudiennes à un militant pacifique », selon l’organisation de défense des droits humains ALQST, basée à Londres.
Mère de deux enfants, et doctorante en médecine dentaire à l’université anglaise de Leeds, Salma AL-SHEHAB avait été arrêtée en janvier 2021 alors qu’elle était en vacances en Arabie saoudite. Elle a été jugée coupable d’ «avoir fourni de l’aide à ceux qui cherchent à troubler l’ordre public et à diffuser des informations fausses et malveillantes», en «écrivant et en publiant des tweets» sur son compte personnel (sic). En juin 2022, un tribunal l’avait condamnée en première instance à six ans de prison, dont trois avec sursis, une peine considérablement alourdie il y a quelques jours. Le jugement en appel peut être contesté dans les 30 jours devant la Cour suprême.
À titre comparatif, l’on relèvera qu’au Gabon, les critiques de l’opposition et de la diaspora qui parlent d’absence de liberté ne sont pas passibles de peines d’emprisonnement. C’est Alain-Claude BILLIE-BY-NZE qui le dit le mieux. De passage sur le plateau de la radio privée Urban FM, le 11 juillet 2022, Alain Claude BILIE BY-NZE battait en effet en brèche les accusations selon lesquelles le Gabon serait une dictature. Le ministre de l’Energie évoquait alors la liberté d’expression, la liberté d’aller et venir dont jouissent les pourfendeurs du régime.
«Au Gabon, on a des acteurs politiques opposés au régime en place qui s’expriment librement, qui parcourent le pays librement, qui interpellent le gouvernement publiquement en disant des choses qu’on entend pas ailleurs ». Sur quoi, le porte-parole du gouvernement ponctuait: «Non, il faut arrêter cette blague. Il y’en a qui en ont fait un fond de commerce. Je sais, il y a des compatriotes en France où ailleurs qui ne sont pas d’accord avec notre façon de faire, c’est leur liberté, c’est leur droit le plus absolu. Mais on ne peut pas faire passer le Gabon comme étant une dictature, quand on sait qu’au Gabon aujourd’hui, la presse tous les jours met des titres que personne ne peut lire ailleurs. Et ces gens-là existent, vivent au Gabon et fonctionnent au Gabon».
MEZ