Société/Environnement
Gabon /Guerre larvée entre confrères: la HAC rappelle à l’ordre les protagonistes
Dans son communiqué n°0028/HAC/2022 signé de son président Germain NGOYO MOUSSAVOU et lu sur les antennes de la chaîne de télévision “Gabon 1ere”, ce 18 août 2022, la Haute autorité de la communication (HAC), s’insurge contre la recrudescence d’attaques larvées entre journalistes par organes de presse interposés. Au mépris des règles d’éthique et de déontologie journalistiques et de la Charte des devoirs et droits des journalistes Gabonnais de 1995.
«La Haute autorité de la communication, le régulateur des médias au Gabon, constate pour le déplorer, que certains organes de presse, notamment écrits et numériques, ont choisi au mépris de l’éthique et de la déontologie journalistiques, de se faire les acteurs ou les relais complices des passes-d’armes auxquelles se livrent devant l’opinion nationale et internationale, ces acteurs du paysage médiatique national depuis peu. (…) Cette propension aux attaques confraternelles observée ces derniers temps en parcourant la presse nationale, est tout simplement condamnable et inacceptable», s’est indignée l’institution. En effet, poursuit-il, ces agissements n’honorent nullement ce «métier noble» qu’est le journalisme, qui, du fait de tels errements professionnels.
La HAC souligne avec force et insistance, qu’importe les motifs de ces tensions, elle ne saurait tolérer que les médias nationaux n’en deviennent les «instruments d’affrontement». À cet effet, elle appelle les professionnels des médias «au ressaisissement, à la retenue, au respect mutuel et à une saine solidarité confraternelle au nom de la respectabilité et de la crédibilité de leur métier». D’autant que conformément aux prescriptions de l’article 15 de la Charité des devoirs et droits des journalistes du Gabon de 1995, «conscient de sa responsabilité d’informer et d’éduquer, le journaliste gabonais s’engage à ne pas insulter un confrère pour quelque raison que ce soit, même quand il ne partage pas ses opinions». In fine, la HAC conclue en rappelle par ailleurs que «s’il est établi dans la conscience collective que la presse est le quatrième (4eme) pouvoir, il n’en demeure pas moins pertinent que ce pouvoir ne doit pas s’ériger en arme de destruction des réputations et de la paix sociale».
MEZ