Politique
Parfum de remaniement: agacé, qui Ali BONGO pourrait-il faire virer dans les prochains jours?
Le gouvernement serait-il en passe d’être remanié ? Tout porte à le croire. Au regard notamment de l’ambiance qui a prévalu lors du Conseil des ministres ce mercredi 10 août 2022. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Ali BONGO ONDIMBA (ABO) n’a pas été tendre avec ses ministres. Plutôt, le Chef de l’État est apparu très remonté au regard de la lenteur et le peu d’empressement affiché par le gouvernement dans l’exécution des missions et tâches régaliennes à lui assignées.
Évoquant une «ambiance glaciale», nos confrères de “La Libreville” citent les propos recueillis auprès de plusieurs participants audit Conseil. «Le chef de l’Etat a poussé une gueulante, un énorme coup de gueule à l’entame du Conseil des ministres. Je n’avais jamais vu ça». En effet, il ne serait «pas du tout satisfait» du rythme, «trop lent», et de l’efficacité, «aléatoire», de l’action gouvernementale. Cet «énorme coup de gueule », pourrait «présager d’un possible remaniement dans les jours ou les semaines à venir».
Et quand on considère le timing de cette sortie du président de la République intervient moins d’une semaine après son entrevue avec le Premier ministre, Rose-Christiane OSSOUKA RAPONDA. Au cours de laquelle Ali BONGO ONDIMBA a exprimé son insatisfaction face à la faiblesse des résultats engrangés par le gouvernement dans la mise en œuvre des politiques publiques ainsi que des actions visant à améliorer les conditions de vie des gabonais. L’on pourrait effectivement converger dans le sens d’un futur réaménagement ministériel. Ou carrément d’un changement total de l’équipe gouvernementale.
Le chapelet de griefs ainsi égrené par le numéro 1 gabonais, à l’encontre du gouvernement, pourrait, par conséquent, amener Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA à démissionner tout simplement. C’est en tout cas, ce qui se fait dans les grandes démocraties. Un gouvernement qui est publiquement repris par le Chef de l’État, c’est la preuve la plus manifeste de son incompétence. La preuve de sin échec. La preuve d’un langage d’aveugles et de sourds entre un Chef qui ordonne et un gouvernement qui ne suit pas ou qui s’en va faire le contraire.
Quoiqu’il en soit, le quotidien national donne d’ores et déjà quelques pistes des secteurs qui devraient être remaniés. En effet, avec la montée de l’inflation internationale, la vie chère traumatise plus d’un foyer gabonais, d’autant qu’en matière d’emploi, notamment chez les jeunes les progrès peinent à se rendre visibles. Libreville la belle, ne parvient toujours pas à se faire une beauté, tant l’insalubrité y est flagrante, sans compter son sempiternel problème d’accès à l’eau aussi embêtant que la collection de chantiers entamés ici et là, et dont les délais ne sont (presque) jamais respectés.
Comment expliquer, en effet, que tout en disposant d’une conjoncture plus favorable, le gouvernement actuel peine à apporter des solutions fiables aux problèmes qui minent chaque jour le quotidien des Gabonais? Face aux instructions du Chef de l’État pour la résolution des principales préoccupations des Gabonnais, il démontre son incapacité. Avec des ministres qui semblent se complaire dans un rôle de simples figurants, friands de conflits d’intérêts, indiscipline, individualisme. Autant d’ingrédients qui plaident pour un remaniement ministériel. Celui-ci pouvant donc intervenir à un an des élections générales, c’est dire.
MEZ