Economie
Gabon: l’ONSFAG “tend la main au gouvernement” pour équilibrer son budget
L‘Office national de la sûreté et de la facilitation des aéroports du Gabon (ONSFAG) sollicite l’aide de l’État pour équilibrer son budget. Confrontée à un problème de financement, elle pourrait être tentée d’augmenter la redevance perçue sur les passagers, en attendant de recouvrer, auprès de ses clients, des créances se situant entre 300 et 400 millions de francs. Telles sont les principales recommandations du premier conseil d’administration tenu les 02 et 03 août 2022. En effet, sous la direction d’Emmanuel Jean Didier BIYE, président du Conseil d’administration (PCA) de cet organisme public, les travaux ont été dominés par la question des ressources de l’ONSFAG.
L’examen financier des comptes de l’exercice précédent (année 2021) et ceux du premier semestre de l’année 2022 en cours, a ainsi révélé la nécessité pour l’Office de disposer de ressources plus conséquentes pour équilibrer son budget de fonctionnement. Dixit le PCA, «nous allons encore tendre la main au gouvernement pour obtenir effectivement une subvention d’équilibre». Des propos recueillis par le quotidien “L’Union” du 09 août 2022. Pour rappel, l’ONSFAG a pour principale mission d’assurer la mise en œuvre des mesures de sûreté et de facilitation de l’aviation civile.
Dans le cadre de ses missions régaliennes, l’organisme est censé disposer de ressources composées à plus de 80 % de la redevance sur les passagers. Or, ses comptes ont fortement été impactés, deux ans durant, par les mesures restrictives du gouvernement pour lutter contre la Covid-19. Toute situation qui a quelque peu forcé l’ONSFAG à trouver des mesures palliatives lui permettant de s’adapter au mieux à la réalité d’alors. L’État a dû voler à la rescousse en octroyant à la structure une subvention qui lui a permis de stabiliser quelque peu ses ressources. Aujourd’hui, la lenteur avec laquelle reprend l’activité aéroportuaire, avec les conséquences et incidences notamment financières que cela implique, amène l’ONSFAG a solliciter de nouveau l’aide de l’État.
MEZ