Justice
Opération Scorpion : NTOUTOUME AYI prend à partie les proches des inculpés
Dans une tribune libre publiée par nos confrères de “Gabon review” le 1 août 2022, Jean Gaspard NTOUTOUME AYI pointe le silence coupable des familles, amis et connaissances de Brice LACCRUCHE ALIHANGA (BLA), Renaud ALLOGHO AKOUE, Christian Patrichi TANASSA MBADINGA, Ike NGOUONI et tout le reste de la clique ajevienne, poursuivie devant la cour criminelle spéciale pour détournements de plusieurs dizaines de milliards de FCFA des caisses du Trésor public. De l’argent qui a notamment servi à offrir voitures de luxe, villas et appartements cossus à des tiers dans leur entourage respectif, sans que ceux-ci ne se soient à aucun moment interrogés sur la provenance de cet argent.
Le vice-président et porte-parole de l’Union nationale (UN), actuellement en eaux troubles, peste contre «la banalité du mal» dont se sont rendus coupables les familles et entourages des membres de l’Association des jeunes volontaires émergents (Ajev): «Et que dire des familles, des amis et proches. S’interrogeront-ils un jour ? Au-delà des interrogations, s’indigneront-ils un jour de ce qui se passe sous leurs yeux ? Comment comprendre que l’on reste sans rien dire lorsque votre fils, votre époux ou votre ami vous offre une voiture qui coûte plus de 100 millions de Fcfa ? Une maison de plusieurs centaines de millions de Fcfa ? Ce silence, cette bienveillance participent à banaliser le mal».
L’inspecteur des Finances, diplômé de l’École Nationale d’Administration (ENA) de France et de l’Institut de l’Économie et des Finances (IEF), s’explique mal que «des milliards de Fcfa ont été détournés des caisses du Trésor (…) Des femmes et des hommes normaux ont été les instruments de ces détournements avec la certitude que leurs agissements n’avaient rien de blâmable et sans jamais être inquiétés pour cela par les organes et institutions de contrôle dont c’était la mission. Encouragés qu’ils étaient par le silence et la bienveillance de leur entourage». Tout en précisant que son «propos ici n’est pas de se substituer à la justice pour dire s’ils sont coupables ou non des faits qui leurs sont reprochés». Force est de reconnaître la légitimité de l’analyse ainsi posée sur ce point précis par Jean Gaspard NTOUTOUME AYI.
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