Politique
À un an de la présidentielle, l’Union nationale vole en éclats
L’Union nationale (UN), parti cher à feu André MBA OBAME (AMO), vient de voler en éclats. Le 22 juillet 2022, des élus locaux de cette formation politique ont décidé de créer une aile dissidente baptisée Union nationale initiale (UNI) au cours d’une déclaration lue à la permanence de Paul-Marie GONDJOUT. C’est d’ailleurs sans surprise que c’est ce dernier, qui a été porté à la tête de cette aile dissidente. Le beau-fils de l’ancien président Zacharie MYBOTO qui n’a jamais digéré sa défaite à l’élection de novembre 2021 (présidence du parti), a donc décidé de passer en force. Un comportement bien aux antipodes des principes élémentaires de la démocratie qui veut que l’on accepte le verdict des urnes. Entre autres griefs évoqués par les dissidents, des manquements et errements de management de la présidente élue Paulette MISSAMBO accusée d’avoir placé dans les instances du parti des néo-militants au détriment de ceux restés fidèles à Paul Marie GONDJOUT malgré les promesses de rassemblement. «Nous pensons que la coupe est pleine. La présidente Paulette Missambo se comporte non pas en tant que chef de parti politique mais confond celui-ci à un cabinet ministériel (…) En choisissant son QG de campagne pour en faire un siège de parti, elle est restée attachée à son clan plus qu’au parti. Il en est de même de ses déplacements hors de la province de l’Estuaire, à Lambaréné et Lebamba au cours desquels elle n’a jamais rencontré les militants et les responsables des organes de base». Paul-Marie GONDJOUT, qui ambitionne de se présenter à la présidentielle de 2023, a sans nul doute agit avec l’accord de son épouse Chantal et tout le clan MYBOTO. De fait, les élus locaux qui ont lu cette déclaration de scission sont tous des proches de Chantal MYBOTO. Reste maintenant à savoir ce que compte faire Paulette MISSAMBO et son bureau légal issu du congrès de novembre 2021.
MEZ