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Tchibanga: un militaire digère mal la rupture et brûle la maison de sa concubine

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Le Gabon a ratifié la plupart des traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme, notamment la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF – CEDAW). Notre pays a même pris une part active dans la promotion de l’égalité des genres, avec la campagne ‘’He for She’’. Malgré cet arsenal juridique, force est de constater que les violences basées sur le genre demeurent un phénomène qui se pose avec acuité au Gabon. En porte témoignage le calvaire vécu par une compatriote, Perpétue IBINGA MOUKETOU, qui, lassée des mauvais traitements que lui infligeait C. BOUWANGADI, militaire en service, a décidé de rompre avec lui. Ce dernier, en représailles, n’a pas trouvé mieux que de mettre le feu à sa maison.

Selon le quotidien “L’Union”, qui relate les faits, la jeune femme vivait en concubinage avec le militaire depuis cinq (5) ans, qui la battait régulièrement, jusqu’à ce qu’elle décide de mettre fin à leur relation et de quitter le domicile conjugal, sis au quartier Plein – ciel, dans le 4ème arrondissement de la commune de Libreville, pour se réfugier à Nialy, son village, dans la province de la Nyanga.

Il aura fallu un (1) an à C. BOUWANGADI pour réaliser qu’il avait encore besoin de “sa moitié”, retrouver sa trace et l’implorer de revenir en couple avec lui. Ayant certainement encore en mémoire les mauvais moments que lui faisait passer son ex – concubin, Dame IBINGA lui opposa une fin de non – recevoir. Furieux face à ce refus, le “bourreau” a aspergé de pétrole la maison de la jeune femme et craqua une allumette. Dans la foulée, l’indélicat emporta une somme de 120.000 Fcfa.

Face à cet acte grave, Perpétue IBINGA MOUKETOU déposa une plainte auprès du procureur de la République près le tribunal de 1ère instance de Tchibanga. Une action qui a conduit à l’interpellation du militaire à Bifoun et sa mise en garde à vue, deux jours durant, à Lambaréné, capitale provinciale du Moyen – Ogooué. Fait étrange : alors qu’il était attendu à Tchibanga, pour répondre de son acte, C.BOUWANGADI aurait plutôt été ramené à Libreville où il aurait recouvré la liberté.

Aux dernières nouvelles, il continuerait de persécuter son ancienne compagne, notamment en publiant des vidéos de son intimité. Dans le désarroi, Dame IBINGA MOUKETOU aurait décidé de se rapprocher de la Fondation Sylvia BONGO ONDIMBA pour que C. BOUWANGADI soit puni, conformément à la loi.

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