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Gabon: un faux infirmier, pratique un avortement mortel sur une patiente

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Pour des raisons souvent diverses, de nombreuses femmes gabonaises ont recours à l’avortement clandestin. Cette pratique peut entraîner, par la suite, des complications médicales ou, pire, des conséquences dramatiques. En porte témoignage le dernier fait en date impliquant Valéry B., un compatriote d’une quarantaine d’années, qui a récemment été interpellé. Il lui est reproché, en plus d’un exercice illégal de la médecine, d’avoir pratiqué un avortement clandestin qui aurait entraîné la mort d’une femme.

D’après nos confrères de “Gabon 1ère”, Valéry B. prétend qu’il est infirmier, diplômé de l’Université des Sciences de la Santé (USS). La réalité démontra que ce n’est pas le cas et qu’il est difficile de savoir s’il a achevé ou non son cycle universitaire. Une situation qui ne l’empêche pas d’exercer cette profession, notamment à Okala Carrière, dans l’ancien cabinet médical de son père. Le dernier avortement clandestin qu’il a pratiqué a été fatal à une dame. Valéry B. tente de se justifier en rejetant toute la responsabilité sur cette dernière.

«Elle n’a pas été franche. Quand elle est arrivée, elle m’a montré une échographie de deux semaines, mais apparemment, elle avait un retard de plus de 4 à 5 mois. Et pensant qu’il s’agissait d’un retard de deux semaines, je lui ai fait une injection de Méthergin », a-t-il déclaré.

Le faux infirmier soutient que la défunte a pris d’autres substances avant qu’il ne lui fasse cette injection «parce qu’avec l’injection, quand il s’agit d’une grossesse de 2 semaines, on parvient à faire avorter normalement. C’est pour cela qu’elle a dû perdre le fœtus et trouver la mort». Placé en détention préventive à la prison centrale de Libreville, Valéry B. devrait être bientôt fixé sur son sort.

Selon des données datant de 2021, au Gabon, 23% des femmes ont eu recours à un avortement clandestin et 21% de ces dernières ont connu des complications médicales.

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