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Drame de Melilla: l’Espagne décline toute responsabilité et accuse le Maroc

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Le 24 juin 2022, une trentaine de migrants africains perdait la vie à Melilla, aux frontières du Maroc et de l’enclave espagnole. Ce jour-là, ils étaient environ 2000 personnes à tenter d’entrer par la force dans l’enclave espagnole sise sur le sol Marocain. Le bilan officiel de cette tragédie, la plus lourde jamais enregistrée dans la région, n’est pas encore connu. Mais déjà, se pose la question de la violation des Droits de l’Homme dans cette affaire. Selon l’ONG Human Rights Watch (HRW), tel que rapporté par BFMTV, «des images diffusées plusieurs heures après ont mis au jour des actes de brutalité, avec des corps jonchant le sol, des policiers marocains assénant des coups et les forces de l’ordre espagnoles tirant des gaz lacrymogènes sur des hommes accrochés à des grillages». Dans un entretien accordé au quotidien El pais, le premier ministre espagnol Pedro SANCHEZ a rejeté toute responsabilité sur le Maroc. «C’est le gouvernement du Maroc qui devrait répondre à cette question. Le Maroc défend des frontières qui ne sont pas les siennes mais celles de l’Espagne». Pedro SANCHEZ a toutefois nuancé son assertion, reconnaissant les difficultés
Il a toutefois immédiatement nuancé son propos en disant «reconnaître l’effort que fait le Maroc, qui souffre d’une pression migratoire, pour défendre des frontières qui ne sont pas les siennes mais celles de l’Espagne» et évoquant la «solidarité» dont doivent faire preuve selon lui l’Espagne et l’Europe vis-à-vis du Maroc. Brandissant à nouveau l’argumentaire selon lequel une mafia tirerait les ficelles depuis le début de cette affaire, le premier ministre espagnol a clos son propos en souhaitant que Melilla soit «le dernier épisode d’une tragédie qui a commencé bien avant, à plusieurs kilomètres de là», parlant de nouveau d’une attaque violente, avec des hommes «armés», et d’un évènement orchestré par les «mafias».

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