Société/Environnement
Violences basées sur le genre: Setrag et Odefpa font escale à Franceville
Après Ndjolé (département de l’Abanga-Bigne, province du Moyen-Ogooué), le 17 juin et Lastourville (capitale provinciale de l’Ogooué-Lolo) le 24 juin 2022, la caravane de l’Observatoire de défense des femmes et de la parité (Odefpa) a fait escale à la gare ferroviaire de Franceville ( chef-lieu de province du Haut-Ogooué) le mardi 28 juin 2022. Les experts de l’Odefpa ont échangé avec les Cheminots et sous-traitants de la Sétrag, dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur les Violences Basées sur le Genre (Vbg) en milieu professionnel. La caravane a été reçue par le responsable de la quatrième coordination d’exploitation rerésentant le directeur général de la Sétrag Christian MAGNI empêché.
La caravane de l’Odefpa a entamé la sensibilisation avec dame Aimée Félicité ESSONO-ENY, Consultante experte en genre et psychologue qui a d’entrée brossé le sombre tableau de la situation. Rappelant que les questions de genre en milieu professionnel sont un peu plus accentuées que partout ailleurs, il est donc judicieux que les employeurs et employés s’imprègnent des règles de cette nouvelle donne car notre société actuelle est truffée des inégalités. Pour l’experte, les Vbg ne concernent pas uniquement les femmes, mais autant les hommes, dans la mesure où, à plusieurs échelles de la société, chacun peut constater ou subir une forme de violence quelle qu’elle soit.
À la suite de sa collègue, Christine NSA MBENGHAN, en sa qualité de juriste, a, elle, évoqué le cadre légal en vigueur en République gabonaise mis en branle pour lutter contre les Vbg. Et d’ égrener la liste des différentes formes de Vbg: des pressions extra professionnelles, des promotions conditionnés par le canapé, des viols, crimes et délits envers les enfants, des coups et blessures volontaires, des rapports sexuels avec mineurs, des mariages forcés, des harcèlements moral ou sexuel en milieu professionnel (…). Des délits contre lesquels le code pénal gabonais assez répressif en termes de condamnation et d’amandes.
Dernière intervenante, dame Sandrine ANAGHA, personne ressource à ODEFPA a présenté un guide de prises en charges dédié aux victimes des Vbg en rappellant à l’assistance que «laisser les délits impunis n’aident personne en société, il faut dénoncer toutes les formes de violence que l’on subi». La sensibilisation s’est achevée dans une ambiance bon enfant. Signe que le message est effectivement bien passé. Aux cheminots et partenaires de la Sétrag de Franceville de reprendre le flambeau de la sensibilisation autour d’eux et partant de toute la province du Haut-Ogooué. De fait, au terme de la caravane de l’Odefpa, une équipe d’agents de la Sétrag formés conséquemment devrait veiller à l’application des notions apprises.
MEZ