Economie
Le FMI renouvelle sa confiance et accorde 155 millions de $ de plus au Gabon
Dans un communiqué de presse, publié le 27 juin 2022, dont une copie est parvenue à notre rédaction, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) annonce avoir achevé les première et seconde revues de l’accord élargi appuyé par le mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur du Gabon, ce qui a permis un décaissement de 155,29 millions de dollars US. Le décaissement total est, à présent, d’environ 263,63 millions de dollars US, dans le cadre de l’accord triennal au titre du MEDC conclu avec le Gabon.
L’économie gabonaise a été affectée par la pandémie de la Covid- 19, avec une baisse de la production réelle de 1,9% en 2020. La croissance a repris pour atteindre un taux estimé à 1,5% en 2021, grâce à l’essor du secteur minier et au rebond des secteurs du bois et de la construction. La hausse du prix du pétrole a contribué à renforcer les positions budgétaire et extérieure et à réduire la dette publique.
«Les perspectives sont globalement positives mais restent soumises à divers risques, notamment les retombées de la guerre russe en Ukraine, un possible ralentissement plus marqué en Chine et une éventuelle résurgence de la pandémie de la Covid – 19. La politique budgétaire doit continuer à soutenir la reprise en cours tout en préservant la viabilité de la dette et en protégeant les groupes les plus vulnérables face à la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires et aux pressions inflationnistes», a déclaré M. OKAMURA, directeur général adjoint et président par intérim du FMI, comme on peut le lire dans ledit document.
Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods prévoit une croissance de 2,4 % du PIB en 2022, tirée par la reprise continue des secteurs du bois et de la construction et un rebond du secteur des services. Le conflit russo – ukrainien et la flambée des prix des matières premières qui en découlent devraient stimuler les exportations et les recettes pétrolières, ce qui permettra de faire face à l’augmentation des subventions aux carburants et aux produits alimentaires pour les plus vulnérables et aidera à reconstituer des marges de manœuvre budgétaire et extérieure.
Enfin, la hausse du prix du pétrole et l’accélération des réformes devraient renforcer les recettes intérieures, améliorer la gestion des finances publiques, la gouvernance et l’environnement des affaires favoriseront le retour à une croissance forte et inclusive tout en préservant la viabilité de la dette.