Economie

Gabon /Risque d’augmentation du prix du carburant: les transporteurs menacent de quadrupler le prix du trajet

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Le 20 juin 2022, à Promo Gabon, les chauffeurs de taxi, regroupés au sein de la Fédération syndicale des transporteurs du Gabon (FESYTRAG), se sont réunis en assemblée générale. L’objet de cette rencontre était de mener une réflexion sur la conduite à tenir face à une éventuelle augmentation du prix du carburant.

En effet, une rumeur circule à ce sujet, depuis quelques temps, et serait liée aux difficultés qu’éprouverait la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) à approvisionner, en temps et en heure, les stations services. Tél a déjà été le cas lors de la récente pénurie de gasoil qui a frappé la capitale gabonaise et ses environs.

«Nous avons eu vent, avec la rupture de carburant qu’il y a, que le Gouvernement cherche à augmenter le prix du carburant. Nous sommes donc ici pour dire que si un seul franc monte à la pompe, nous allons quadrupler le prix du transport», a déclaré Albert NDONG, l’un des chauffeurs, au micro de nos confrères de “TV+”.

Ainsi, les trajets Gare routière – Lycée Technique et Gare routière – Angondje pourraient coûter 1.500 francs CFA, tandis que le trajet Gare routière – pk12 reviendrait à 1.000 francs CFA. Des sueurs froides, pour les usagers, en perspective.

«Nous ne pouvons pas concevoir que le Gabon est un pays producteur de pétrole, d’hydrocarbures, le baril de pétrole gabonais est vendu à 1.000 euros et nous sommes, aujourd’hui, en manque de carburant. Ce n’est pas possible, ça ne s’explique pas », a poursuivi l’opérateur économique.

Pour sa part, le président de la FESYTRAG a lancé un cri du cœur aux pouvoirs publics, notamment à l’endroit du Chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA. «Nous n’avons pas envie d’augmenter le prix du taxi parce que c’est déjà dur pour nos parents qui sont nos clients. Monsieur le Président, pour l’amour de Dieu, n’augmentez pas le prix du carburant», a imploré Serge BEKALE.

Réagissant sur la question, le président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (SYLTTEG), Jean Robert MENIE, dit garder un œil sur la Direction générale des hydrocarbures (DGH). Il a par ailleurs estimé que le Gabon a les moyens de résister à l’impact des événements internationaux sur le prix du carburant, tel que le conflit russo-ukrainien.

«Il y a deux axes de traitement de ce problème : soit on veut rester sur le principe du mécanisme d’indexation, qui veuille que le prix du baril à l’international impacte sur le coût à la pompe ; mais nous ne voulons pas de cela. Nous pensons que l’Etat a les moyens de subventionner le GAP qui s’ajouterait en cas d’augmentation du baril pour que les prix restent stables. Et c’est la proposition que nous faisons», a signifié le président du Syndicat Libre des Transporteurs du Gabon (SYLTEG).

Gageons qu’une solution idoine sera trouvée, dans les meilleurs délais, pour le bien des opérateurs économiques et des populations. Car ce qui semble se dessiner n’est pas de bonne augure pour le pouvoir d’achat des citoyens.

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