Le Capitaine N’TCHORERE, ce “tirailleur sénégalais françafricain’’ désavoué par BEN MOUBAMBA

Le 7 juin 2022 a été commémoré à Libreville, comme à Airaines, en France, ou à Saint Louis, au Sénégal, le 82ème anniversaire du décès du Capitaine Charles N’TCHORERE. À cette occasion, un vibrant hommage a été rendu à l’illustre disparu, notamment par le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du monument Charles N’TCHORERE, sis au lieu-dit rénovation.

La cérémonie fut rehaussée par la présence de certaines personnalités telles que le chef d’Etat-major général des Forces armées gabonaises (CEMGFA), le général de division aérienne Jean-Martin OSSIMA NDONG ; le commandant des éléments français au Gabon (EFG), le général de brigade François Xavier MABIN ; le secrétaire général du ministère de la Défense Nationale, le général de division Dieudonné PONGUI, représentant la ministre de la Défense empêchée ; et l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis LAMEK.

Il semble, toutefois, que cet hommage ne soit pas du goût de tout le monde. En porte témoignage le texte posté ce 8 juin 2022, sur sa page Facebook, par Imhotep Vladimir Bruno BEN MOUBAMBA, ancien vice – premier ministre, en charge de l’Habitat. En effet, ce dernier estime que le Capitaine Charles N’TCHORERE ne mérite pas ces honneurs car il n’aurait été qu’un «tirailleur sénégalais françafricain».

«Vous vous trompez : je suis au regret de vous le dire mais le capitaine Charles N’TCHORERE (1896 – 1940) ne mérite pas vos hommages : il n’est pas mort pour l’Afrique. Il est mort pour la Françafrique et parce qu’il voulait être traité comme un officier français et devant des allemands qui l’ont pris pour un tirailleur sénégalais». peut-on lire dans sa publication.

Celle-ci s’achève par une liste de personnages qui, à ses yeux, mériteraient d’être honorés par la nation gabonaise. Etant donné que le Gabon est un Etat de droit, et que de fait chacun bénéficie de la liberté d’expression, c’est son avis et on le respecte. Au risque de se voir traité d’«enfant de la malédiction».