Justice
Dégradation de l’état de santé de BLA: “on sent qu’ils tentent le tout pour le tout” (source judiciaire)
Selon un article publié dimanche 05 juin 2022 dans ses colonnes, l’hebdomadaire français “Le Journal du dimanche” (JDD), l’état de santé de Brice LACRUCHE ALIHANGA (BLA), l’ex-directeur de cabinet du Chef de l’État se serait considérablement dégradé. Il affirme sans ambages, que la situation de l’ex-messager intime du président gabonais, depuis écroué à la prison de Libreville pour des soupçons de corruption et détournement de fonds à grande échelle, nécessiterait une évacuation sanitaire d’urgence. Car, le détenu serait atteint d’une tumeur.
Derrière cette énième publication commandée des avocats français de BLA dans la presse française, pour extirper de prison BLA sous le coup d’un second procès pour lequel il risque jusqu’à 30 ans de prison. Approché sur le dossier par nos confrères de “La Libreville”, un ancien ministre a lâché, «il y a en France des gens qui ont du mal à supporter que la justice gabonaise puisse faire normalement son travail». Une source judiciaire d’ajouter que «si M. LACCRUCHE ALIHANGA n’a rien à se reprocher, si son dossier est vide comme l’affirment ses défenseurs, alors il n’a rien à craindre de la justice gabonaise».
Malheureusement pour le pouvoir français, et davantage pour BLA, cette stratégie semble n’avoir aucune chance de prospérer. «Habitués» depuis le temps à ce genre de manœuvres dilatoires, des sources proches du dossier ironisent. «Quand on y réfléchit, il y a quelque chose de ridicule. Comment un avocat, qui plus est à plusieurs milliers de kilomètres de là, peut-il poser un diagnostic ? C’est assez lunaire (…). Un mensonge répété ne fait pas une vérité ».
Expliquant toujours avec un brin d’humour, que l’entêtement des avocats de BLA à publier des tribunes dans la presse française, notamment Me SEDILLOT, traduisent la panique de perdre pied face aux nombreuses preuves matérielles et les témoignages à charge. Toute chose qui rendrait le dossier BLA difficile, voir impossible à plaider devant le parquet de Libreville.
Dixit le commentaire d’un ex-magistrat cumulant 35 ans d’expérience, cité par nos confrères, «quand les avocats se mettent à faire des tribunes plutôt que de défendre sur le plan judiciaire leur client, c’est que c’est mauvais signe pour celui-ci. On sent qu’ils tentent le tout pour le tout». Pour reprendre ses propos «penser qu’en faisant une tribune, on puisse faire pression directement ou indirectement sur la justice gabonaise est un leurre. Cela fonctionnait du temps des colonies et de la Françafrique. Mais cette époque là est bien révolue». Et pour cause.
Selon un haut responsable gabonais cité par Lalibreville, « D’une part, M. LACCRUCHE ALIHANGA a été condamné par la Justice gabonaise en octobre 2021 à 5 ans de prison dans une autre affaire (acquisition frauduleuse de la nationalité gabonaise, NDLR). Ce qui interdit toute extradition pour quelque motif que ce soit». Le 18 mai 2022, l’hebdomadaire Jeune Afrique publiait un article dans lequel, preuves et détails à l’appui, il était expliqué le montage complexe de sociétés offshores élaboré par BLA pour se bâtir un empire immobilier en l’espace de deux ans seulement. Deux ans auparavant, soit en 2020, le quotidien “L’Union”, faisait la lumière sur le détournement par l’ex-directeur de cabinet du Chef de l’État, de centaines de milliards de Fcfa de recettes pétrolières.
MEZ