Justice

Détournement de fonds: BLA encourt jusqu’à 20 ans de prison

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Brice LACCRUCHE ALIHANGA (BLA) risque une très longue peine de prison. À trois (3) ans du terme de son emprisonnement pour obtention frauduleuse de documents administratifs, l’ex-directeur de cabinet du président de la République est toujours en attente de son procès pour détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux. Une seconde affaire pour laquelle BLA pourrait écoper d’une peine de vingt (20) ans de prison, soit la réclusion criminelle.

Le tribunal correctionnel spécial qui a la réputation d’être strict dans ses rendus de justice, devrait très certainement appliquer la loi n°042/2028 du 5 juillet 2019 portant Code pénal en République gabonaise. Lequel dispose que «le détournement est une opération qui consiste à utiliser des sommes ou biens publics à des fins personnelles».

Toute infraction qui, selon l’article 506 de la loi citée en objet, expose son ou ses auteurs à une peine de vingt (20) ans de prison et à 100 millions FCFA d’amendes. Face à l’avalanche de preuves accumulées contre lui, BLA et ses conseils ont une marge de manœuvre réduite pour amener les juges à accorder des circonstances atténuantes au prévenu.

Défini par l’article 561 du Code pénal comme étant la facilitation par tout moyen de la justification mensongère de l’origine des biens ou revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ayant procuré un profit direct ou indirect, le blanchiment est lui puni par l’article 562 suivant d’une peine de dix (10) ans assortis d’une amende pouvant aller jusqu’à cinq (5) fois le montant des sommes blanchies.

La loi précise bien que l’application de la peine de blanchiment se fait sans préjudice des dispositions propres au fait de blanchiment, de trafic de stupéfiants et de terrorisme. Là encore, les conseils de BLA ont une marge de manœuvre pour convaincre les juges. En somme, BLA risque du lourd. Et ce sont pas les vaines tentatives d’intimidation d’une juge fut-elle française qui pourront extirper « le messager intime » des mailles de la justice gabonaise. C’est dire que les carottes sont cuites. À moins d’un miracle de dernière minute.

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