Société/Environnement

Vague de disparitions d’enfants : le démenti formel de HOUANGNI AMBOUROUÉ

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Emoustillé par une récente publication du quotidien gouvernemental “Gabon Matin” attestant de la recrudescence ces derniers jours des cas de kidnapping d’enfants, le gouvernement a réagi par la voix du ministre de la Communication, Pascal HOUANGNI AMBOUROUE. Dans un point de presse tenu le 25 avril 2022, ce dernier a formellement démenti les informations relayées par le média. Tout en rappelant «qu’il n’appartient pas à la presse de créer des psychoses de nature à troubler la quiétude de nos compatriotes même si le gouvernement réaffirme son attachement au principe de prévention».

Le sujet des kidnappings d’enfants est très sensible tant il peut très vite conduire à des dérives aux conséquences incalculables. L’on se souvient, en effet, que suite à la disparition du petit Rinaldi le 12 janvier 2019, affaire non élucidée à ce jour, des vagues d’informations de kidnappings de mineurs commencèrent à fuser tous azimuts sur les réseaux sociaux. Provoquant la colère dans les milieux populaires. Dans l’escalade qui s’ensuivit, des barrages furent érigés sur certains axes routiers. Des établissements scolaires furent momentanément fermés. Dans ce cafouillis, des innocents furent victimes de la justice populaire.

Visiblement débordé, le gouvernement ne réagissait alors que par communiqués et autres déclarations de presse. Notamment, la déclaration d’Edgar Annicet MBOUMBOU MIYAKOU, le ministre de la Communication de l’époque. «Face à cette psychose savamment entretenue, le gouvernement annonce un déploiement conséquent des Forces de sécurité et de défense sur toute l‘étendue du territoire national avec une plus grande concentration aux abords des établissements scolaires».

Si le calme était depuis revenu, il est à craindre que cette nouvelle déferlante d’annonces de présumés cas de kidnappings d’enfants ne vienne raviver la psychose dans l’opinion. D’où la sortie médiatique du ministre de la Communication: «Ces dérives sont fortement et sévèrement sanctionnées ailleurs et le Gabon ne peut déroger à la règle». Sans toutefois annoncé quelque sanction à l’encontre de “Gabon Matin”.

En somme, par la voix du ministre de la Communication, le gouvernement doute notamment de l’authenticité d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux dans laquelle un groupe d’écoliers apeurés soutient avoir échappé à un kidnapping. Selon Pascal HOUAGNI AMBOUROUÉ, le seul cas avéré à ce jour, c’est celui de Anges Jérémie KAKOUO AWOUNGA, 12 ans, élève au Lycée national Léon Mba, disparu le 15 avril et dont la dépouille a été retrouvé le 18 avril (3 jours plus tard) sur la plage mitoyenne à son établissement. Ayant elle-même lancé un avis de recherche sur les réseaux sociaux, la famille revint annoncer la mort de l’enfant dans un communiqué.

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