Afrique
Egalité économique pour les femmes: le Gabon 9e du continent
Avec le Moyen – Orient, le continent africain est la zone du monde qui a enregistré la plus forte progression en matière d’égalité économique homme – femme. C’est ce qui ressort de l’édition 2022 du rapport « Women, Business, Law » (WBL) – les femmes, l’entreprise et le droit, en français – publié par la banque mondiale. En Afrique, plusieurs pays, sur les 54 étudiés, ont vu leurs scores globaux évoluer. C’est le cas du Gabon, qui occupe la 9ème place de ce classement, avec un score de 82,5 points, à égalité avec le Burkina Faso et le Mozambique.
L’année précédente, le score du pays était de 57,5 points. Une performance à mettre à l’actif, sans nul doute, au fait que le Gabon soit le pays ayant adopté le plus de réformes dans le monde. Notamment du Code civil et la promulgation d’une loi visant à éradiquer les violences faites aux femmes. Lesquelles, selon l’institution de Bretton Woods, ont entraîné des réformes importantes dans cinq (5) des huit (8) indicateurs sur lesquels se base le rapport.
«Ces modifications ont donné aux femmes les mêmes droits que les hommes pour choisir leur lieu de résidence, obtenir un emploi sans l’autorisation de leur mari, et elles ont supprimé l’obligation pour les femmes d’obéir à leur époux et leur permettent d’être chefs de famille au même titre que les hommes», indique la Banque mondiale. Le classement africain est dominé par l’île Maurice, avec un score de 89,4 points ; suivi de l’Afrique du Sud, crédité d’un score de 88,1 points ; le Zimbabwe boucle le peloton de tête avec 86,9 points.
Malgré tous ces efforts, le rapport indique que les pays africains ont encore du chemin à parcourir, en ce qui concerne la mise en place de sociétés totalement égalitaires. Il est opportun de souligner que, sur la surface du globe, seuls une douzaine de pays ont atteint le score parfait de 100 points sur 100 ; aucun pays africain n’en fait partie. Pour rappel, l’indice WBL mesure les lois et règlements en vigueur dans 190 pays dans huit domaines ayant un impact sur la participation économique de la gent féminine : la mobilité, le travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, l’entrepreneuriat, les actifs et la retraite.