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Fégafoot: retour à la normalisation comme en 2013?

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Avec la réélection contestée de Pierre Alain MOUNGUENGUI, pour cause de nombreuses irrégularités et autres faits de corruption enregistrés tout le long du processus électoral, l’on s’achemine vers un scénario quasi identique à celui de 2013 qui vit la Fégafoot sanctionnée par la Fifa. Un comité de normalisation fut mis en place avec pour principale mission de toiletter les textes de la Fégafoot afin de les conformer aux normes de l’instance internationale.

Pierre Alain MOUNGUENGUI ou l’arroseur arrosé. En 2013, il fut élu pour son premier mandat suite à la contestation de l’élection de MOUKAGNI IWANGOU, président intérimaire alors accusé d’avoir « truqué » le scrutin pour l’emporter. Reconnu coupable de fraudes, l’élection de MOUKAGNI IWANGOU fut invalidé. Saisie, la Fédération internationale de football association (Fifa) suspendit le Gabon et imposa un Comité de normalisation dont la mission principale était de toiletter les textes afin de les conformer aux normes de la FIFA. Toute situation qui permit à Pierre Alain MOUNGUENGUI de remporter le nouveau scrutin qui fut organisé par le Comité de normalisation au terme du travail d’assainissement des textes de la Fégafoot. Le même scénario semble donc se dessiner.

La victoire de Pierre-Alain MOUNGUENGUI essuye les salves de contestation depuis l’annonce de celle-ci. Tel que rapporté par notre confrère Gabonreview, Jérôme EFONG NZOLO, ancien arbitre international, et Dieudonné NDOUMBOU LIKOUNI, président du Comité de normalisation de la Fégafoot en 2013, deux des challengers de Pierre Alain MOUNGUENGUI à cette élection contestent la victoire du président sortant de la Fégafoot. Avec force et arguments. Jérôme Efong Nzolo accuse la Commission électorale de partialité au profit du président sortant: «La Commission électorale de la Fegafoot a fait preuve de partialité vicieuse (…). Une partialité ayant de flagrantes irrégularités de nature à mettre en cause le résultat final (…). C’est pour toutes ces raisons que nous allons déposer un recours auprès des instances nationales et internationales aux fins d’annuler cette forfaiture électorale».

Pour Jérôme EFONG NZOLO : «Comme en 2013, la Fegafoot a plus que besoin de révision des textes, afin d’assainir l’écosystème de notre football». Dans le même ordre d’idée, Dieudonné NDOUMBOU LIKOUNI l’ancien président du Comité de normalisation de la Fegafoot de 2013, peste contre la corruption ayant fortement entaché le processus électoral du début à la fin avec un brin d’ironie : «Une artillerie lourde en billets verts arrivée très tard dans la nuit a bombardé en priorité nos électeurs à coup de roquettes 5-20 briques, nous faisant perdre les espoirs d’être au deuxième tour, mais aussi la fin du jeu au 1er tour».  

Pour sûr, comme le martèle fort à propos Dieudonné NDOUMBOU LIKOUNI, «cette élection connaîtra son épilogue au Tribunal arbitral du sport (TAS) certainement avec les mêmes causes que celles de la ligue de l’Estuaire». Le président du Comité de normalisation de 2013 prédit l’annulation de cette élection au regard des «… violations des statuts, du Code électoral et du Code d’éthique sont nombreuses». Aussi, lance-t-il à l’endroit de Pierre Alain MOUNGUENGUI et les siens : «Ne vous réjouissez pas trop vite chers vainqueurs».

Il faut, hélas, croire que Pierre Alain MOUNGUENGUI n’a pas du tout appris la leçon tant il s’est fait prendre par le même piège. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Tout le long du processus électoral, nombre d’observateurs n’ont eu de cesse de dénoncer la flagrance de multiplicité d’actes d’irrégularités, d’intrigues et d’achats de conscience du collège électoral.

Markky EDZANG ZUE

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