Justice
Gabon /Affaire avocats Fangs: Me MOUBEMBE traine un de ses confrères en justice
Le mardi 22 mars 2022, Maître Jean Paul MOUBEMBE a écopé d’une suspension de six mois, par le conseil de l’Ordre des avocats, pour ses propos jugés tribalistes contre des confrères de l’ethnie Fang, dans le cadre de l’affaire d’escroquerie à la Sogara, qui impliquerait Maître Irenée MEZUI MBA. Estimant être victime de diffamation, celui qui est considéré comme l’un des piliers du barreau gabonais a décidé, dès qu’il aura reçu l’autorisation du bâtonnier, de porter plainte contre Maître NDONG MEVIANE Serge Gaston, un autre de ses confrères, qu’il juge responsable de la situation.
Lors de son passage chez nos confrères de Gabon Review, dans le cadre du droit de réponse que lui confère la loi, Maître Jean Paul MOUBEMBE a tenu à apporter une clarification au sujet de ce qu’il a dit dans ce fameux audio, devenu viral, sur la toile. « Jamais, jamais je n’ai dit que les avocats fangs sont des voleurs (…) j’ai plutôt dit que nous, les avocats, sommes des voleurs », a – t – il déclaré. Malgré les mises au point de ce qu’il qualifie de « Fake News exploité à mauvais escient pour des desseins dangereux », il a été sanctionné par ses pairs. C’est au cours de cet entretien qu’il a annoncé son intention de traduire en justice un autre avocat, coupable, selon lui, d’avoir rendu publique un conversation privée.
« Mon jeune confrère NDONG MEVIANE Serge Gaston, lorsqu’il prend l’audio à caractère privé, amène cela dans le groupe whatsapp, dans le public des avocats, il déplace mon audio. Il amène ça dans ce groupe privé, c’est vrai, mais beaucoup plus public. C’est bien de le faire, mais il n’a pas le droit de le faire », a – t – il martelé. Maître MOUBEMBE met, sans doute, en avant le fait qu’une conversation, à caractère privée, n’avait pas à se retrouver accessible à n’importe qui, fut – il de la profession ; et, surtout, qu’il faille se poser la question de savoir quel objectif poursuit l’auteur présumé de cette fuite, si ce n’est de jeter l’anathème.
C’est fort de cette conviction que Maître Jean Paul MOUBEMBE veut porter cette affaire devant les juges d’instruction, seuls habilités à recevoir les plaintes d’avocats contre d’autres avocats. Vivement que toute la lumière soit faite dans ce dossier !!!!