Gabon: 2 camerounais et une gabonaise en garde à vue pour trafic d’ivoire

La lutte contre le trafic d’ivoire au Gabon vient d’enregistrer l’interpellation de 3 nouveaux présumés trafiquants le 26 mars 2022 à Libreville au cours d’une opération de lutte contre le trafic des espèces animales protégées au Gabon. Il s’agit de MTE et de MMDM tous deux de nationalité camerounaise  établis  à NTOUM et de MNM, une gabonaise âgée de 33 ans domiciliée à Libreville au quartier Beau-séjour. Tous trois interpellés par la police dans une opération conjointement menée par les unités  de la police judiciaire et de la direction de la lutte contre le braconnage avec l’appui de l’ONG Conservation Justice.

Une enquête rondement menée par les limiers de la police judiciaire. Dans un communiqué de presse, l’ONG Conservation justice explique que les trois trafiquants ont été pris au moment où ils s’apprêtaient à conclure la vente des pointes d’ivoire. En effet, «ils auraient décidé de conclure la vente de  deux pointes d’ivoires enfouies dans un sac le samedi 26 mars 2022 dans un hôtel de la place».

Mais le projet a tourné court: les unités de police judiciaire et de la direction de la lutte contre le braconnage, informées du deal, vont mener minutieusement leur intervention. Finalement la transaction n’aura plus lieu puisque les mises en cause vont être arrêtés et conduits au poste de police où ils seront gardés à vue en attendant d’être entendus par le parquet spécial. Ils risquent jusqu’à  dix (10) ans de prison conformément aux dispositions de l’article 338 du code pénal en République Gabonaise.

Cette énième interpellation démontre l’existence du trafic d’ivoire et la nécessité d’agir pour réduire les effets des préjudices écologiques qui planent derrière le braconnage des espèces animales protégées au Gabon comme les éléphants. Faut-il rappeler que les éléphants de forêts jouent un rôle important pour l’équilibre des écosystèmes et dans l’atténuation des effets du changement climatique.

Les éléphants de forêts sont, en effet, des aménagistes des forêts et participent ainsi à la régénération de la forêt en favorisant les essences de gros diamètre et ainsi le captage de carbone.  Pendant les saisons sèches, les défenses des éléphants leur permettent de  creuser et chercher de l’eau. De cette manière, ils créent aussi des ouvertures permettant à de nouvelles plantes de pousser et de créer une voie d’accès à l’eau pour d’autres animaux plus petits.  Leurs déjections et les profondes empreintes qu’ils laissent ont également un rôle bénéfique.