Le Gabon n’est pas le pays le plus corrompu d’Afrique centrale

Dans son classement 2022 de l’indice de corruption de l’ONG allemande « Transparency international« , le Gabon arrivé en tête des pays de la sous-région d’Afrique centrale. Un classement plus que contestable. Non, le Gabon n’est pays le plus corrompu de la CEMAC.

Dans le dernier classement de l’ONG allemande Transparency international sur l’indice de la perception de la corruption, le Gabon est positionné en tête des pays de la sous-région d’Afrique centrale. Un classement plus que contestable.

Le classement de « Transparency » international place les Seychelles comme le pays le moins corrompu d’Afrique avec un score de 66, suivies par le Botswana (60) et le Cap-Vert (58). Le Sénégal est 8ème (45), le Bénin 12ème (41), le Maroc 15ème (40) et la Côte d’Ivoire 20ème (36).

Au niveau de la sous-région d’Afrique centrale, le classement nous apprend que le Congo-Brazzaville est un pays où la corruption est notoire. Comment, dans ces conditions, le Gabon peut-il être le pays corrompu d’Afrique centrale ? Ne s’agit-il pas plutôt d’une lecture erronée du classement de Transparency international ?

En réalité, « Transparency International » qui vient récemment de publier son dernier classement annuel (2021) sur l’Indice de perception de la corruption (IPC), classe le Gabon au rang de 27ème sur 54 pays africains avec un score de 30/100, zéro correspondant à un système très corrompu et 100 à un système très faiblement corrompu. En dépit de la perte de six places à l’échelle continentale, le Gabon demeure le pays le moins corrompu de la zone CEMAC devant la RCA (37e), le Cameroun (38e), le Tchad (43e), le Congo (47e), et la Guinée équatoriale (51e).

En clair, le Gabon n’est pas le pays le plus corrompu d’Afrique centrale. Les contempteurs du régime qui avaient tôt fait de ruer sur les brancards, peuvent donc rectifier d’eux-mêmes.