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Libreville/ Grève à IPI9: le personnel ne lâche rien

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Plus de deux semaines après le déclenchement de la grève, le personnel d’Ipi9, société spécialisée dans la distribution des débits internet demeure droit dans ses bottes. Toujours campés devant le siège de leur entreprise, les agents exigent le paiement de 5 mois d’arriérés de salaire et le solde de tout compte, avant toute reprise d’activité.

D’après nos confrères de “La Cigale enchantée”, cette radicalisation des agents est due, non seulement au fait que les salaires aient été fortement réduits, mais aussi qu’ils ne soient plus payés depuis cinq (5) mois aujourd’hui. Et, pour couronner le tout, la structure accuse des retards de versement à la Caisse nationale de sécurité sociale depuis plusieurs années déjà.

«Depuis 2014, une quote-part est prélevée sur nos cotisations à la CNSS, mais non-reversée à qui de droit. Cela fait un total de 8 ans de non-reversement de nos cotisations », a confié un employé.

La même source précise que la situation ne serait guère meilleure au moment du paiement des salaires: les employés ne percevraient pas la totalité de la somme à l’instant T, mais par vague ou en fonction d’un pourcentage après des arriérés de deux (2) à trois (3) mois de salaires. «Certains reçoivent 50.000 francs CFA, d’autres 80.000 ou 100.000 et d’autres encore 150.000 francs CFA par mois. Que peut-on faire avec cette somme ?», s’est interrogé l’employé.

Plus grave, afin de sauver la compagnie d’une éventuelle faillite, la direction a proposé, non seulement une suppression de postes, mais aussi une diminution de salaires de plus de 50%. Estimant que leurs émoluments suffisent à peine à leur garantir des conditions de vie décentes, les agents ont vivement rejeté ces propositions.

En outre, il fut un temps où l’on évoqué des départs volontaires ; mais, d’octobre dernier à ce jour, ce projet ne semble pas avoir fait écho car demeuré sans suite. Pire, au cours d’un récente rencontre avec les délégués du personnel, les responsables de la boîte ont soutenu n’avoir jamais fait une telle proposition. Difficile de savoir si ce spectacle auquel a droit toute personne qui emprunte la montée de Louis, dans le 1er arrondissement de la commune de Libreville, trouvera une issue heureuse de sitôt.

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