Economie

Covid-19: déjà plus de 26 milliards de dollars d’aide financière à l’Afrique

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Le Fonds monétaire international (FMI) a alloué à l’Afrique, une aide financière de plus de 26 milliards de dollars US depuis le début de la pandémie de covid-19. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’institution de Bretton-Woods évoqué lors du 10e Forum africain sur les finances publiques qui s’est déroulé par visioconférence, les 10 et 11 mars 2022.

Sous le thème “Politiques et réformes budgétaires pour l’après-pandémie”, le message clé de cette rencontre est que «l’Afrique subsaharienne se remet d’une crise sans précédent. Après une nette contraction en 2020, la croissance s’est accélérée en 2021, portée par un redressement du commerce international et des prix des produits de base»

De l’analyse du FMI, il ressort que «les perspectives demeurent très incertaines compte tenu de la lente progression de l’accès équitable a la vaccination dans la région, de l’espace budgétaire réduit, et plus récemment des répercussions de la guerre en Ukraine. (…) Ce conflit est susceptible d’accroitre les tensions inflationnistes liées aux denrées alimentaires et aux carburants, d’aggraver la position budgétaire des pays d’Afrique subsaharienne et de perturber les flux de capitaux, ce qui pourrait mettre en péril l’accès au financement extérieur».

Le forum donne de ce fait ses orientations pour faire face aux difficultés supplémentaires que pourrait connaître l’Afrique subsaharienne : «Compte tenu de ces difficultés supplémentaires, l’action des gouvernements africains et des partenaires au développement visant à soutenir la reprise et les populations les plus vulnérables du continent est d’autant plus urgente».

Afin d’éviter aux Africains d’être des laissés pour compte dans cette affaire, et alors que les mesures pour résoudre les crises actuelles se poursuivent, le forum préconise «la mise en œuvre de réformes transformatrices pour libérer le fort potentiel économique du continent ne doit pas être retardée».

En conclusion, le forum a préconisé quatre volets prioritaires de la politique budgétaire, pour bâtir des économies résilientes et inclusives. Le premier volet consiste à «hiérarchiser les dépenses en améliorant l’efficacité et la gestion des dépenses publiques et en privilégiant les investissements publics dans les domaines de la reprise verte et des infrastructures tant physiques que numériques». Second volet : « faire à nouveau reculer la pauvreté en renforçant les programmes de protection sociale, en investissant dans la santé et l’éducation et en indemnisant ceux qui seraient pénalisés par les réformes qui s’imposent« .

Le troisième volet porte sur la mobilisation des recettes fiscales, en commençant par des mesures difficiles, mais nécessaires, pour accroitre l’efficacité et l’équité des systèmes fiscaux. Et enfin, le quatrième volet qui a pour but de «remédier à la vulnérabilité de la dette en fixant des objectifs budgétaires à moyen terme clairs et prudents et, dans un grand nombre de pays, en procédant à un ajustement budgétaire soigneusement planifié et échelonné, fondé sur un cadre institutionnel robuste».

Et de conclure, «pour ce faire, les pays africains devraient prendre les réformes à bras le corps, mais ils ne doivent pas pour autant avoir à le faire seuls. Un partenariat avec la communauté internationale est indispensable, compte tenu des besoins de financement élevés de la région et de l’écart grandissant avec le reste du monde».

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