Economie
Gabon /Lutte contre la vie chère: Yves Fernand MANFOUMBI propose des “subventions ciblées” pour toucher les GEF
Enchaînant les séances de travail avec les partenaires, le ministre du Commerce, Yves Fernand MANFOUMBI s’est entretenu ce 15 mars 2022, avec le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI), Gomez AGOU. Au cœur de leurs échanges, l’épineuse question de la vie chère au Gabon et son impact sur les ménages les plus modestes, a saisi les deux hommes. Qui, ont envisagé la mise en place d’une politique de subvention ciblée qui permettra de toucher directement les ménages les plus défavorisés.
En effet, au Gabon, plusieurs produits de consommation courante au sein des ménages de gabonais économiquement faibles (GEF) à l’instar du pain, riz ou encore poulet bénéficient d’ores et déjà d’une défiscalisation. Un avantage qui ne leur profiterait pas, mais serait détourné vers d’autres cibles plus aisées. Tout déséquilibre, auquel le ministre souhaiterait mettre un terme, pour améliorer le pouvoir d’achat des plus pauvres.
«Le gouvernement s’est engagé à lutter contre la vie chère pour soulager le panier de la ménagère. Et pour cela des mesures ont été prises parmi lesquelles il y a une liste de 58 produits qui sont défiscalisés» a-t-il indiqué. Seulement, au regard des risques d’inflation emmenés notamment avec la guerre en Ukraine, «je pense que la subvention ciblée, serait effectivement une voie que nous devons explorer et nous assurer du mécanisme nécessaire à mettre en œuvre pour que cela profite aux personnes identifiées».
Rassurant le ministre de la disposition du FMI à accompagner le Gabon dans la mise en place de sa politique contre la vie chère, Gomez AGOU, le représentant du FMI a approuvé la proposition d’Yves Fernand MANFOUMBI. A cet effet, a-t-il dit, «nous voulons vraiment encourager le gouvernement à aller dans cette voie. À renforcer le principe de subvention ciblée, qui permettrait par ailleurs de renforcer la protection sociale générale au Gabon, en commençant le plus rapidement possible».
Voilà qui engage une nouvelle fois le gouvernement et l’institution onusienne au partage d’une vision commune. Celle de l’amélioration des conditions de vie des gabonais économiquement faibles, en passant par l’allègement des dépenses liées à l’alimentation.
