Société/Environnement

Port-Gentil: les taxis entrent en grève

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Le vendredi 11 mars 2022, les chauffeurs de taxis de la commune de Port- Gentil, regroupés au sein de la Confédération syndicale gabonaise ( Cosyga), ont finalement mis leur menace à exécution. En effet, dix jours après le dépôt d’un préavis, ils sont entrés en grève pour protester, entre autres, contre le traitement que leur infligent les contrôleurs routiers.

Par la voix du président de la Fegasta, Albert Bernard BONGO ESSONE, les taximen réclament la fin du «racket», la mise en place d’un barème sur les délits, l’état mécanique/visite technique et expertise ; et la réduction du tarif de la patente. Selon des propos recueillis par nos confrères de l’“Agence gabonaise de presse” (AGP), Albert Bernard BONGO ESSONE indique que «les forces de l’ordre chargés des contrôles routiers n’ont plus le temps de regarder si les documents afférents au véhicule sont à jour ou pas. Ce qui les intéresse c’est juste prendre leur billet de banque, soit 1.000 francs par voiture, et ce, chaque jour en fonction des postes de contrôle. A cela s’ajoute l’augmentation exponentielle des taxes ».

Le président de la Fegasta soutient que la situation n’est, tout simplement, plus supportable. «Trop c’est trop ! tant que les négociations n’ont pas encore été ouvertes entre les forces de l’ordre, le Gouverneur et le syndicat, aucun taxi ne va circuler jusqu’à nouvel ordre», a – t – il conclu. Nos confrères de l’AGP soutiennent, également, que, bien qu’elles soient les victimes collatérales de ce «bras de fer», les populations de la capitale marigovéenne partagent le sentiment des taximen d’autant plus qu’en raison de ces contrôles, jugés abusifs, il y a des quartiers de la ville où les taximen refusent d’aller.

Il est opportun de révéler que la Fegasta a entrepris plusieurs démarches auprès des pouvoirs publics afin de se faire entendre. «Nous avions saisi le ministre de la Défense, de l’Intérieur ainsi que le commandant en chef de la gendarmerie depuis le 14 du mois passé, pour trouver des solutions pérennes à ce problème», avait déclaré, en son temps, Albert Bernard BONGO ESSONE. Des campagnes de sensibilisation vont être menées afin d’informer les transporteurs sur leurs droits et devoirs, ce qui devrait leur permettre de résister à la pression que pourraient exercer, sur eux, les agents qui poursuivront le racket.

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