Santé

Gabon /VIH/Sida: les ARV en rupture

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C’est la panique dans les rangs des personnes vivant avec le VIH. Les antiétro-viraux seraient en rupture dans les structures hospitalières depuis plusieurs jours. Une situation extrêmement dangereuse, tant elle expose les personnes vivant avec le VIH à une mort imminente.

Si elle est avérée, la pénurie d’ARV serait à ce point dramatique, qu’elle exposerait de facto les personnes vivant avec le VIH à une mort imminente. Une escalade de morts en perspective, en somme. Mais pendant que les personnes vivant avec le VIH s’alarment, du côté du gouvernement, l’on afficherait plutôt l’étonnement. Les autorités compétentes exigeraient une preuve écrite prouvant l’existence de la rupture ARV.

Du coup, ne sachant plus à quelle autorité se vouer pour obtenir clarification ou du moins assurance, les personnes vivant avec le VIH se retrouvent livrées à elles-mêmes.
Pour autant, et en dépit du danger de mort auquel sont ainsi exposées les personnes vivant avec le VIH,  aucune association de défense de ces dernières ne souhaite à ce jour s’exprimer sur le sujet.

Pour avoir osé interpeller le gouvernement sur cette problématique, la présidente du Réseau des personnes vivant avec le VIH (REGAP+), s’est vue traduite devant les tribunaux. Conséquence : les personnes vivant avec le VIH n’osent plus s’exprimer, car se sentant menacées. Or, cela fait courir le risque d’une propagation du virus au sein de la population.

Dans tous les cas, cette situation étale au grand jour l’amateurisme et le dilettantisme des autorités sanitaires dans la gestion des médicaments par les Centres de traitement ambulatoires (CTA). De fait, cette situation n’est pas une première. En décembre 2021 déjà, une pénurie avait été signalée avant qu’un réapprovisionnement ne soit fait presque dans la panique.

Au beau milieu de cette cacophonie, l’on apprend que la prochaine livraison d’antirétroviraux serait prévue dans deux semaines. Sur instruction du ministère de la Santé, une commande aurait été faite et serait actuellement en cours d’acheminement via un transit du côté d’Addis-Abeba en Éthiopie.

MEZ

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