Société/Environnement
Gabon: le CNOU va de plus en plus mal
Le Centre national des œuvres universitaires (CNOU), une institution rattachée à la Direction technique du ministère de l’Enseignement supérieur, chargée de la restauration dans les universités et grandes écoles, ainsi que de l’organisation harmonieuse de la vie estudiantine, éprouve de plus en plus de difficultés à mener à bien ses missions.
Selon le journal “La Cigale enchantée”, qui relate l’affaire, le fonctionnement de l’entité est désormais rythmé par les revendications aussi bien du personnel que des étudiants. Sa situation s’est aggravée depuis le départ de la société de restauration Sodexo, l’un de ses sous-traitants. Dans le passé, le sandwich coûtait 150 Fcfa. aujourd’hui, l’étudiant doit débourser 500 Fcfa, comme aux abords de l’université.
Il en est de même pour les repas chauds, très chers et en nombre restreint. «Sur 35.000 étudiants, nous ne livrons que 40 repas chauds. Qui doit manger, qui ne doit pas manger?», a fustigé le président du syndicat des agents du CNOU (Synoug), Joseph Patrick SOUCHLATY POATY, auprès de nos confrères de “Gabon média time”.
Et que dire des logements pour étudiants, fermés depuis 2014, pour cause de réfection. Pour les agents du CNOU, c’est une situation tout à fait inacceptable. «Les étudiants sont obligés de faire des petits métiers pour se loger», a poursuivi le responsable syndical. Un rapide coup d’œil sur le campus universitaire permet de vérifier ces dires puisque l’on voit plusieurs d’entre eux exercer, par exemple, comme photographes ambulants, encore appelés shooters.
En début de ce mois de février, à l’issue d’une assemblée générale, le Synoug a déposé un préavis de grève sur la table du directeur général. Les revendications tiennent, entre autres, le paiement du reliquat de la prime du 4ème trimestre 2020, la clarification des situations des salaires payées à l’agence comptable, la clarification sur la planification de l’approvisionnement reçu par le Trésor public et la clarification sur la situation de la libéralisation du logement des étudiants. Toujours selon l’hebdomadaire, les agents voudraient, également, en savoir un peu plus sur le contrat qui lie le CNOU à Atea, le nouveau prestataire.
