Santé

Covid-19: les librevillois de plus en plus libres du port du masque

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Récemment, à l’occasion des questions posées au Gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël MATHA, interpellé sur la question du maintien du couvre-feu et des autres mesures adoptées dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus, a évoqué la possibilité d’assouplir les mesures barrières et, même, de supprimer le couvre-feu, objet de tant d’émoi au sein des populations gabonaises. Toutefois, il semble que certains compatriotes aient décidé de ne pas attendre la levée officielle des dispositions pour reprendre une vie normale.

J.N est un cadre exerçant dans un ministère de la place. Hier lundi 21 février 2022, en sortant du bureau, aux alentours de 15h, il se dirigea vers l’hypermarché mbolo, en quête d’un taxi qui devait lui permettre de rentrer chez lui. Tout en attendant les véhicules, il constate que plus d’une dizaine de personnes autour de lui ne portaient pas de bavettes, certains sortant des taxis, que ce soient des clients ou des chauffeurs ; d’autres étant de simples passants.

«J’étais sidéré par le fait que les gens se donnent autant de libertés alors que l’on n’a pas encore sonné la fin de la Covid – 19 », s’est – il confié à notre rédaction. Un petit tour de ville en voiture, à vélo ou à pied permet de faire le même constat.

Du rond-point d’Awendje au carrefour Nzeng-Ayong, du feu rouge d’Akébé à la poste en ville, du commissariat central au marché d’Oloumi, ils sont nombreux, les Librevillois, à s’être affranchis de l’obligation du port du masque.

Quand on les interroge, sur la raison pour laquelle ils agissent ainsi, les réponses varient en fonction des situations vécues par chacun. «Ça étouffe, j’ai du mal à respirer et quand je parle, on ne m’entend pas bien», déclare Dame Gertrude, une mère de quatre enfants. «Ce n’est absolument pas pratique quand tu dois fournir un effort physique», indique Fofana, petit vendeur de légumes au marché d’Akébé, qui transporte sa marchandise dans une brouette. « On continue de porter ça parce que c’est indispensable pour entrer dans certains endroits mais sinon, je ne vois plus l’utilité puisque même chez les Blancs, là où la maladie frappe fort, ils sont en train d’abandonner toutes ces mesures », a souligné Faustin, cadre de banque, qui se rendait dans un supermarché.

Il est vrai que toutes ces raisons sont valables, d’autant plus que, selon les spécialistes, le masque empêche le fonctionnement normal de la respiration humaine car le gros du dioxyde de carbone rejeté repart dans l’organisme. Sans oublier l’actuelle tendance baissière du taux de contamination dans notre pays. Mais il est important que chacun se rappelle de ne pas baisser la garde, c’est pourquoi les mesures ont été maintenues par précaution. C’est difficile mais le combat n’est pas encore fini.

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