Société/Environnement
SOGATRA au bord du gouffre: la magnanimité d’Ali BONGO sollicitée
Le vendredi 21 janvier 2022, s’est tenue, dans les locaux de la Société gabonaise de transport (Sogatra), une assemblée générale qui a réuni les agents regroupés au sein de la coalition des syndicats de ladite entreprise. Il a été question de réfléchir sur la situation inquiétante dans laquelle se trouve la structure ; et, par la même occasion, les conditions de vie, plus que misérables, dans lesquelles sont plongés les employés.
D’après le président du Syndicat des conducteurs et techniciens de la Sogatra (Sycotec), Noël OBANDZA, les agents se battent tous seuls, sans l’aide de la tutelle. En effet, a-t-il déclaré à nos confrères de l’Agence gabonaise de presse (AGP), «nous constatons que notre tutelle ne nous aide pas dans cette démarche. On va se mobiliser pour nous faire entendre dans les jours à venir», a-t-il déclaré.
S’exprimant à son tour, le porte- parole de la coalition des syndicats Sycotec/Syatrat, Jean- Calvin IYEMBA, sollicite l’intervention du Chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA, sur cette épineuse question. «Les syndicats Sycotec et Syatrat interpellent l’opinion nationale et internationale sur la situation délétère qui prévaut à la Sogatra. La société cumule 10 mois de salaires impayés, dont 5 en 2018, 2 en 2019 et 3 en 2021. Nous interpellons le Président de la République, garant du bien-être de tous les Gabonais », a-t-il lancé.
En plus de salaires impayés, il y a, également, une dizaine de mois de primes Covid-19 qui n’a pas été versée ; ces primes jouent un rôle essentiel, pour le syndicaliste, en ce sens qu’elles permettent de couvrir plusieurs charges de la structure. Dès lors, Jean – Calvin IYEMBA pense qu’il y a une volonté manifeste de détruire la Sogatra.
Estimant que l’Etat est dans l’incapacité de supporter les charges de l’entreprise, le ministre de tutelle, Brice Constant PAILLAT, a proposé la liquidation de l’entreprise ; mais les agents, pour sauver la compagnie, envisagent plutôt la restructuration. Un trimestre plus tard, le gouvernement n’a toujours pas donné suite à la proposition des travailleurs !
