Politique

Quand la misogynie défie l’égalité des genres prônée par ABO, au sein du gouvernement

Publié

sur

La nomination à la tête du gouvernement de Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, par le Chef de l’État Ali BONGO ONDIMBA (ABO) a été le signe de l’application de la politique de l’égalité des genres.  Pourtant, il serait désormais fort à parier qu’au sein de son équipe ministérielle elle fasse l’objet d’une campagne de misogynie qui dépeint le manque d’adhésion aux valeurs égalité hommes-femmes, chères au Président de la République.

En effet, dans la presse la première femme Cheffe du gouvernement n’est pas épargnée. «Incompétente», un qualificatif qui revient souvent pour évoquer les actions du Premier ministre. Une opinion, qui, de source sûre, serait alimentée par certains et soutenue par d’autres membres du gouvernement du genre masculin. Même si dans ses rangs, il semblerait que la Cheffe de la Primature ne bénéficient pas du soutien de ses paires, qui suivraient la vague majoritaire pour se prévaloir d’une place au soleil en cas de remaniement. 

Mais au-delà du mépris des aptitudes de Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA à gouverner, il est de façon plus large porté atteinte à la femme gabonaise. Que l’on sanctionne par là même de l’incapacité de conduire ou diriger sereinement les affaires publiques. Soit, un retour subtil à l’opinion masculine qui prétend que «la place de la femme est dans la cuisine», bonne à obéir et à exécuter et non à gouverner. 

Mais plus encore, c’est là, la démonstration de ce que les collaborateurs du chef de l’État, ne partagent pas sa vision. Lui qui, avec le concours de nombreux acteurs de la société civile, association et le travail acharné de la Fondation Sylvia BONGO ONDIMBA (FSBO) a mener des actions pour l’adoption des textes en faveur de l’égalité des genres. 

En 60 années, les hommes ont eu le temps de faire leurs preuves à la tête des affaires au Gabon. Où, entre 1960 et 2020, 12 Premiers ministres, mâles se sont succédés. Et leurs bilans n’ont pas été des plus appréciés. Aujourd’hui, avec la mise en place de son Plan d’accélération de la transformation (PAT), Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA accumulé des succès, des projets entrepris pour certains et menés à leur termes pour d’autres, dans différents secteurs.

Quitter la version mobile