Société/Environnement
Libreville /Opération “libérez les trottoirs”: un business lucratif à l’insu des autorités
Depuis plusieurs mois, un certain nombre de commerçants de la capitale vivent un véritable calvaire. Lesquels? Ceux qui exercent leur activité sur les trottoirs, aux abords des routes ou des carrefours de la capitale. En effet, dans le cadre de l’opération “libérez les trottoirs”, lancée le 20 juin dernier, les agents des forces de l’ordre traquent et confisqueraient la marchandise de tous ceux et celles qui ne respectent pas la mesure, laissant plus d’un s’arracher les cheveux.
Si les policiers s’attèlent à rendre la circulation plus fluide sur des routes déjà restreintes de Libreville, avec des méthodes jugées pas toujours très courtoises, des individus, présentés comme des agents de la mairie de Libreville, y auraient trouvé un moyen d’arrondir leurs fins de mois. Profitant de la détresse dans laquelle se trouvent les déguerpis, ils leur proposent, moyennant une somme d’argent variant entre 50 000 et 75 000 Fcfa, une place pour leurs étals sur le trottoir, informe “La Loupe” (N°524).
«Les plus hautes autorités du pays ont demandé la libération des trottoirs. Les forces de police, en bien ou en mal, exécutent leurs missions (…) à chaque minute, les commerçants exerçant sur le goudron et trottoirs sont dispersés: impossible pour eux de faire une recette», a déclaré Djos KIERIGOUO, le président du Syndicat Libre des commerçants du Gabon (Sylicog).
Il poursuit en révélant qu’ «un groupe d’individus des affaires économiques de la Mairie de Libreville procède à la vente des places moyennant 75.000 Fcfa pour les uns, et 50.000 Fcfa pour les autres. Des sommes d’argent très colossales». Les pouvoirs publics, en tête desquels l’Edile de la capitale, Christine MBA NDUTUME, sont-ils au courant de ces manœuvres ? Et cet argent qui est collecté, prend – t – il la destination du Trésor Public ou une autre ? Autant de questions qui mériteraient une réponse.