Société/Environnement
Liberté d’informer: RSF admet-elle l’injure publique à la déontologie ?
En France, l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse dispose: «Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure» et est sanctionnée d’une amende de 12 000€. Pourtant, au Gabon, l’organisation non gouvernementale (ONG) Reporter sans frontières, reconnue d’utilité publique en France, semble faire de cette notion un deux poids, deux mesures. Et c’est dans un Tweet publié ce 13 janvier 2022 qu’elle en a fait la démonstration.
Agissant en réaction à la sanction de la Haute autorité de la Communication (HAC) infligée à un acteur de la presse nationale, après la publication d’un article remettant en cause la capacité d’Ali BONGO ONDIMBA à gouverner de manière cohérente, puisqu’il «délire». Des «critiques» qui selon l’ONG ne seraient pas passibles de sanctions.
À en croire ce Tweet, dans lequel il s’insurge qu’ «au Gabon, en 2022, les critiques du président entrainent encore des sanctions… La suspension du journal en ligne 7jours infos pour 1 mois après un article mettant en cause la capacité du président à gérer le pays est une décision zélée, anachronique et une sanction abusive».
Est ce donc à croire que l’injure publique a désormais intégré la déontologie de presse? Est-il aussi difficile pour les représentants de Reporter sans frontières au Gabon de se conformer aux principes et obligations en vigueur en République gabonaise?