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Gabon: le Synamag remet en question l’utilité de la CNLCEI

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Lors de l’Assemblée générale, marquant leur rentrée syndicale, le Syndicat national des magistrats (Synamag) a fait le tour de ce que sont leurs préoccupations et revendications, alors qu’une nouvelle année calendaire et syndicale débute. Ainsi, remettant au goût au jour les nombreux cas de détournements et enrichissement que l’on pourrait qualifier “d’illicite”, le syndicat des soldats de la justice gabonaise a remis en question l’utilité de la Commission nationale de la lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI). 

S’en prenant au gouvernement qu’ils accusent de «ne servir que ses propres intérêts», les magistrats se sont montrés convaincus de ce que le pouvoir «exécutif s’accapare de la part du lion». S’entourant pour cela déconseillées experts en «surfacturation» pour accompagner cette pratique que même la CNLCEI ne semble plus pouvoir contrôler, encore moins sanctionner. 

«Voler, détourner, se servir à satiété, s’enrichir au maximum tel est le leitmotiv de nos dirigeants. Chaque gouvernement a en son sein des génies de la surfacturation, de détournement et de l’affairisme qui mettent en péril la réalisation des projets sociaux». Citant en exemple, «le financement de la route PK6 – PK12», «ces fameux lampadaires ou ambulances achetés 50 fois le prix d’origine» comme de «parfaites illustrations». Des révélations qui avaient été faites par l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea).

Tant et si bien qu’il s’interrogent «à quoi sert réellement la CNLCEI quand la matérialité des détournements dans ce pays est flagrante?». Une interrogation, à laquelle le seul bilan des activités de ladite commission, pourrait permettre d’apporter une réponse objective. D’autant que l’Anavea et elle partagent les mêmes missions, ce qui peut emmener à s’interroger sur la nécessité de maintenir la CNLCEI en fonction.

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