Société/Environnement

Franceville: après l’accouchement, des femmes escaladent la barrière pour fuir les formalités administratives

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Triste certes, mais encore plus dangereux, ce qui est devenu un fait récurrent à la maternité de l’hôpital sino-gabonais de Franceville, dans le Haut-Ogooué. Où, de nombreuses femmes choisissent de prendre la poudre d’escampette avec leur nouveau-né en escaladant la barrière de l’établissement, sans attestation d’accouchement pour leur permettre de déclarer la naissance de leur enfant. 

De tout âge, sans aucune assurance, ni suivi médical, ces femmes se présentent très souvent au sein de la structure sanitaire, lorsque leur accouchement est imminent. Après avoir donné naissance à leur bébé, elles attendraient la tombée de la nuit, pour déserter la chambre dans laquelle elles bénéficient de soins, en escaladant la barrière malgré tous les risques que cet acte comporte. 

«À Beau leur expliquer que si elles n’ont pas d’argent, ce n’est pas bien grave, on les laissera sortir, elles n’en font qu’à leur tête», s’indigne la directrice de l’hôpital, Mireille DIBO NDOUNOU. Mais, à leurs risques et périls, poursuit-elle, ces femmes «reviennent vers nous lorsque les enfants ont l’âge d’aller à l’école, ou lorsque ces derniers passent un examen. Vu qu’ils ne possèdent pas d’actes de naissance». 

Ces actes qualifiés d’irresponsables s’étendent aux plus jeunes, des jeunes filles âgées de moins de 18 ans, qui ne bénéficient pas de la gratuité de l’accouchement. Et la conséquence est immédiate pour la société qui enregistre au fil des années, un nombre sans cesse croissant, d’enfants apatrides, dépourvus de nationalité. 

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