Politique
Gabon /Copil citoyen: la société civile se muterait-elle en instrument politique ?
Quand acteurs de la Société civile et personnalités politiques se côtoient dans des mouvements dits apolitiques, alors la question prend tout son sens. En 2019, alors qu’il était à l’époque ministre dea Communication, Rigobert IKAMBOUAYAT NDEKA s’interrogeait déjà sur le statut de la confédération syndicale Dynamique unitaire (DU). Après le mouvement “Appel à agir”, qui offrait une tribune à certains opposants pour faire entendre leurs contrariétés, il semble aujourd’hui que la situation sanitaire que traverse le monde, le Gabon compris, serve d’opportunités à certains politiques tapis derrière des mouvements de la société civile, à l’instar du “Copil citoyen”. Lequel regroupe de manière non officieuse des acteurs politiques, bénéficiant parfois même de ces derniers, des financements.
Et pour ne pas tous les citer, c’est l’ancien Premier ministre, Raymond NDONG SIMA qui ferait désormais partie des adhérents du Copil citoyen, au titre de conseiller et de manière encore plus officieuse, en qualité de mécène. Mais plus encore, le siège du mouvement serait abrité par l’Organisation non gouvernementale Brainforest, dirigée par Marc ONA ESSANGUI, qui selon des sources bien introduites, bénéficierait des financements du l’ancien coordonnateur du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), Liban SOLEMANE.
Si certains hésitent à s’afficher de manière officielle, il n’empêche qu’au Gabon, la frontière qui sépare les ex-membres du gouvernement de la société civile demeure très fine. Et ce n’est pas Justine Judith LEKOGO ex-ministre délégué auprès de l’Economie, des finances et des solidarités nationales, qui dira le contraire, elle qui seconde de manière frontale les revendications du ‘’Copil citoyen’’ devant la Cour constitutionnelle, aux du porte-parole du mouvement, Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA.
L’on peut donc se poser la question de la légitimité de ces différentes personnalités à prétendre défendre les droits citoyens, quand le revers desdites actions n’est autre qu’une recherche de visibilité, pourrait-on croire. Notamment à l’approche des échéances électorales.