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Gabon /Suspension de l’arrêté 685/PM: le gouvernement solidaire dans l’attente de la décision finale de la Cour constitutionnelle

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À la réception la lettre n°219/PCC du 28 décembre 2021 adressée au Premier ministre, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, dans laquelle la Cour constitutionnelle a notifié la suspension de l’application de l’arrêté N°0685/PM, des réactions se sont multipliées sur la toile. Et pour accompagner les populations à une meilleure connaissance de la procédure judiciaire, en matière de contestation d’une loi / arrêté, les ministres n’ont eu de cesse de faire acte de pédagogie à l’endroit des internautes, d’une seule et même voix. 

En effet, si de nombreux citoyens voient en ce retour de la Haute juridiction, un échec de la Cheffe du gouvernement, le ministre de l’Agriculture, Biendi MAGANGA MOUSSAVOU, a tenu à recadrer les choses. «Cet arrêté du PM est celui de tout le gouvernement. Je m’y reconnais», montrant ainsi la solidarité qui lie les membres du gouvernement. Animés d’un seul et même objectif, celui de «tout faire pour protéger les gabonais contre la Covid-19». 

D’autant que, invitant la population à ne point céder à «l’agitation», le ministre de la Communication, Edgard Anicet MAGANGA MOUSSAVOU a assuré que «le gouvernement ne se détournera pas de sa responsabilité de protéger les populations». Et cela passe par l’adoption d’une riposte adéquate, et plus encore si l’on en croit la dangerosité du variant Omicron, déjà présent dans de nombreux pays africains.

Mais incitant les gabonais à la vaccination, pour mieux faire face aux formes graves du virus, le gouvernement qui s’est une fois encore heurté au recours du “Copil citoyen” devant la Cour constitutionnelle, a apporté des explications quant à la démarche en cours. En effet, explique la Porte-parole du gouvernement, Madeleine BERRE, «les effets de la saisine de la Cour constitutionnelle sont suspensifs jusqu’à la décision finale de la Haute Juridiction».  

Par ailleurs, précise le ministre du Commerce, Hugues MBADINGA MADIYA, «la suspension de l’arrêté 0685 est une simple expression de l’Etat de droit au Gabon». Avant de poursuivre,  «selon l’article 85 de la constitution, la Cour Constitutionnelle statue, selon une procédure contradictoire. La suspension de cet arrêté ouvre en réalité la voie à un débat démocratique de fond». Voilà qui devrait accompagner la compréhension des citoyens à la procédure en cours, sur laquelle ils devraient très vite être situés car le “Copil citoyen” sera entendu ce 30 décembre par la Haute juridiction.

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