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Libreville /Violence en milieu scolaire: incitée par ses camarades une lycéenne d’Epi s’offre une raclée exemplaire

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Voilà ce que les spectateurs et visionneuses de la vidéo qui ne cesse de circuler sur la toile depuis ce 24 novembre 2021 retiendront. Pourtant, derrière ces deux jeunes filles qui se chiffonnent se cache le douloureux constat d’une jeunesse violente et en perte de repères. Celle qui, au lieu de préserver sa dignité, se précipite à exposer la bassesse de ses actes au su de tous, sur la toile, ce au mépris de leurs parents qui utilisent les mêmes canaux de communication qu’eux. 

Sur les images, deux jeunes filles revêtues de leur uniforme, qui laissent deviner qu’elles sont inscrites au lycée EPI Fopi. L’une excitée par les encouragements des spectateurs qui lui dictent d’infliger une correction à sa rivale, l’autre reculant, l’air d’éviter un quelconque affrontement. Mais, rattrapée par sa camarade, plutôt décidée à en découdre, qui a porté les premiers coups, la plus hésitante va se défendre et lyncher son adversaire qui en est sortie le visage tuméfié et ensanglanté. 

«Elle joue mal celle là», peut-on entendre dire un jeune homme derrière l’objectif de son smartphone. Ce n’était donc qu’un jeu pour ces jeunes. Un jeu qui appelle à la délinquance, qui donne le mauvais exemple aux plus jeunes friands des réseaux sociaux, un jeu, qui aurait pu endeuiller une famille de plus. Sûrement pas celle de trop pour ces élèves car tout compte fait, il ne s’agissait là que d’un jeu, qui a bien amusé la toile, peut-on dire. 

Après d’un lycéen poignardé à la paire de ciseaux pour avoir fait une blague à son camarade, et bien d’autres cas plus graves les uns que les autres, la violence en milieux scolaires semble désormais insolvable au Gabon. Une exclusion, qu’elle soit définitive ou temporaire comme le réclament de nom deux internautes, suffira-t-elle à l’extraire? Pas si sûr. Pas plus que les multiples résolutions des autorités ou l’éducation des parents qui eux risqueraient d’être ceux qui enterrent leur progéniture qui n’aurait pas oser se défendre d’un acte de violence dont il serait victime. 

La désolation reste intacte, bien que répétitive au fil des jours, de mois et des années. De même que l’interrogation quant à la résolution de cette problématique qui revêt une sensibilité particulière. Car il serait bien amer de penser que cette jeunesse violente et à la limite de l’inconscience est l’avenir de ce pays. 

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