Faits Divers

Lambaréné /“Si nous étions riches, on l’aurait fait évacuer à Libreville”: quand les citoyens ne croient plus en la solidarité nationale

Publié

sur

C’est là la triste leçon que nous enseigne la douloureuse histoire d’un couple de parents endeuillé par la perte de leur bébé de seulement 3 mois. Un récit qui vient ternir la solidarité nationale envers les couches les plus faibles de la société prônée par les hautes autorités, tant l’écho du silence assourdissant des personnalités de la commune de Lambaréné, en charge de la mettre en place a été des plus remarquables.

Bébé Armelle n’avait que 3 mois lorsqu’elle est entrée en détresse respiratoire. Elle aurait été maintenue en vie grâce aux seules bouteilles d’oxygène disponibles dans l’ensemble de la ville. Une situation inquiétante qui aurait poussé les parents à multiplier des appels à l’aide, pour procéder à une évacuation d’urgence de leur nourrisson dans une structure hospitalière de la capitale. Lesquels ne seraient pas parvenus aux oreilles des entités interpellées, dépeint  “La cigale enchantée” (N 0049).

«Nous n’avons plus rien à dire. Elle est morte par la faute de personne. Si nous étions riches, on l’aurait évacuée à Libreville. Mais, notre situation sociale ne le permettait pas», s’est exprimé le chef de la famille. Qui, s’est résolu à la triste réalité, sa fille n’est plus et non les “si” ni les blâmes ni changeront rien. 

Pourtant si la solidarité nationale n’a pas été de leur côté, l’administration sanitaire , qu’aurait-elle à répondre au manque de bouteilles d’oxygène au sein des structures sanitaires de toute une commune, quelle qu’elle soit, quelle que soit son étiquette politique. Si le drame de bébé Armelle a permis de remettre en lumière la problématique du manque d’équipements de soin dans les hôpitaux, espérons qu’il aura au moins servi à éclairer des lanternes et à rectifier les manques pourtant tellement décriés. 

Quitter la version mobile