COP 26: “nos efforts actuels sont insuffisants” Ali BONGO sommerait-il le G20 à redoubler d’efforts ?

Étape importante de sa tournée, la Conférence contre les changements climatiques (COP26) de Glasgow a valablement servi de pupitre au chef de l’État gabonais, Ali BONGO ONDIMBA pour défendre les efforts de l’Afrique à la protection de l’environnement. Par ailleurs, pointant sans détour la responsabilité des pays développés à sa dégradation, il les a invité à prendre toute leur part au combat qui engage désormais l’ensemble des pays du monde. Car a-t-il estimé, «nos efforts actuels sont insuffisants», et pire, l’Afrique pourrait en être la première victime.

Chef des négociateurs pour le compte de l’Afrique lors de cette rencontre d’envergure, le président gabonais a désigné sans ménagement les pays du G20 – dont les entreprises soucieuses d’accroître leurs bénéfices spéculent sur la nature et privatisent les écosystèmes – comme les principaux pollueurs. Mais cette fois loin des débats stériles, il a invité les dirigeants présents à cette grand-messe à une réelle prise de conscience, mais également à redoubler d’efforts dans la mise en place d’une stratégie de protection de l’écosystème. 

«L’heure est grave», s’est alarmé Ali BONGO, «mais rien n’est perdu», a-t-il relativisé, apportant ainsi une lueur d’espoir à la situation climatique délicate que connaît le monde. Galvanisant par ailleurs ces pays pollueurs pour que «50 ans après Stokholm ; 30 ans après Rio ; la COP 26 doit marquer le début d’une nouvelle ère d’intégrité climatique». Car, s’est-il indigné, «nos efforts actuels sont insuffisants».

Pour montrer l’exemple, le Gabon déjà reconnu comme bon élève en matière de protection de l’environnement, s’est au même titre qu’une centaine d’autres pays à réduire d’au moins 30% son émission de méthane d’ici à 2030. Car, l’a rappelé la présidente de la commission européenne, Ursula VON DER LEYEN, «c’est l’un des gaz que nous pouvons réduire le plus vite (…) Cela permettra de ralentir immédiatement les changements climatiques».