Politique

Propos tribalistes de Max A. KOUMBA: ces justiciers Fang veulent le scalp du gaulois

Publié

sur

Suite à la déclaration du président du Rassemblement des Gaulois (RG), Max Anicet KOUMBA, aux relents tribalistes lancées, le 28 octobre 2021, lors d’une communication durant les travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND). La communauté Fang, par le truchement du président du Bloc démocratique populaire (BDP), Paskhal NKOULOU NGUEMA, de l’ancien ministre, Jonathan NTOUTOUME NGOME, de Ghislain NGUI NZE, et Charles MINKO, s’est indignée des excuses faites par le Gaulois. Ces cadres de la société civile ont ainsi décidé d’adresser une plainte contre ce dernier, près du tribunal de Libreville, le 2 novembre 2021 pour outrage et atteinte à l’honorabilité du groupe ethnique. Des accusations auxquelles il devra répondre devant la justice le 25 novembre prochain.

Pour Jonathan NTOUTOUME NGOME, ces excuses, qui présentent «un vice de forme», seraient le dérapage de trop. Car elles ne se sont pas adressées à la communauté offensée. En effet, a-t-il relevé, «à aucun moment, il n’a prononcé le mot Fang, ni Panhouin» alors que ses propos tribalises visaient principalement «les communautés Fang» et non «tous les gabonais». Ces excuses auraient dû être d’abord adressées à la communauté Fang avant d’être adressées à toutes les autres communautés.

A cet effet, a-t-il estimé, la sortie anti-républicaine de KOUMBA mérite une réponse citoyenne et «nous avons voulu qu’il y ait une réponse citoyenne à cette situation, pour que toute initiative visant à exploiter ces propos sur le plan de l’instrumentalisation politique  fassent échec». Estimant par ailleurs que la mesure du ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël MATHA, de suspendre cette écurie politique de toute activité n’est pas suffisant pour faire oublier aussi facilement ses propos haineux et troublants.

D’autant que «durant toute sa déclaration hier soir à la télévision, (…) il ne s’est pas adressé à la communauté qu’il a offensée. Il a plutôt présenté des excuses à la nation tel qu’exigé par le ministre de l’Intérieur. Or, nous pensons que c’est une fois de plus nous manquer de respect, et de ce point de vue, nous avons estimé qu’il fallait ester en justice afin qu’il comprenne que le silence qui a été le nôtre depuis que nous subissons ce type de harcèlement ne peut pas continuer ainsi».

Si la liberté d’expression est belle et bien encadrée par la Constitution, celle-ci ne cautionne pas des propos séparatistes. De ce fait, les justiciers Fangs ont confiance dans la solidité de la justice Gabonaise et dans sa capacité à assurer la sécurité de tous les citoyens. Par conséquent, Max A. KOUMBA devra répondre de ses mots le 25 novembre prochain. Pour le reste, Ghislain NGUI NZE assure que «nous attendons simplement du tribunal qu’il fasse le travail qui lui est assigné. C’est-à-dire lire la loi. Rien que la loi».

Quitter la version mobile